
Un soleil dans la nuit...
Une précision liminaire s’impose immédiatement. L’emploi de l’expression « nuit mérovingienne » acquiert ici un caractère purement métaphorique. Il serait en effet totalement absurde -et très injuste- de laisser croire que le Moyen-âge fut une époque de totale récession intellectuelle, économique et artistique.
Les spécialistes s’accordent désormais sur ce sujet longtemps controversé. Ils nous confirment tous que le millénaire séparant la fin de l’Empire romain de la Renaissance fut bien plus qu’une parenthèse sanglante célébrant uniquement l’obscurantisme et la barbarie. Bien au contraire.
Les reines que nous évoquerons ici symbolisent deux parcours très différents, mais qui se recoupent étrangement parfois. Parcours, par ailleurs, relativement mal connus du grand public en raison de l’omniprésence arrogante de notre obscurantisme moderne.
Il est évident que le nom de Radegonde n’évoque pas systématiquement une époque précise, et moins encore le nom de son époux : Clotaire Ier. Cela se complique encore avec la reine Clotilde.
L’incurie actuelle de notre enseignement de l’Histoire de France, qui radote sempiternellement entre Révolution française et Seconde Guerre mondiale en oubliant superbement 18 siècles d’Histoire se matérialise chaque jour un peu à travers l’amnésie totale qui affecte 99% de nos concitoyens.
Nous pouvons donc confirmer que Clotilde était la femme de Clovis et que son rôle fut essentiel à l’aube de l’ère mérovingienne.
Nous allons donc essayer de remédier à cette injustice, car les destinées de ces femmes furent exceptionnelles, exemplaires même, et la pérennité de leur action se prolongea bien au-delà de leur parcours personnel.
Cristallisant notre foi en l’être humain, l’évocation de leurs espérances souvent bafouées, de leur opiniâtreté et de leur grandeur d’âme, nous remémore que, comme l’affirme Miguel de Unamuno dans son Journal intime : « Chacun de nous est le confluent d’une éternité et d’une immensité ».
Ces femmes furent immenses. Et elles demeureront éternelles, même si l’usure du Temps estompe trop hardiment leurs silhouettes.
Commençons par Clotilde.
Si l’on accorde un réel crédit aux propos de Grégoire de Tours, la vie de la jeune princesse Clotilde commença dans le bain de sang consécutif au meurtre de ses parents et avec les flots de larmes de sa sœur Chrona.
Il est à remarquer que le drame vécu par Clotilde fut récurrent pendant toute la période mérovingienne et s’inscrit en droite ligne de la règle successorale qui prévalait alors dans les familles royales germaniques.
En dépit de nos affirmations et de nos certitudes, les choses n’évoluent guère dans ce domaine. Au XXIe siècle nous constatons chaque jour qu’une vie humaine ne représente toujours strictement rien lorsque des intérêts politiques ou économiques vitaux sont en jeu. Et cette cruelle réalité se retrouve avec une obstination décourageante tout au long de l’Histoire de l’humanité.
A la mort de Gondeuch, le troisième roi des burgondes, sa succession se métamorphosa rapidement en carnage. Ses quatre fils se partagèrent son royaume. Chilpéric et Godomar héritèrent de Vienne et de Valence, Godégisile régna sur Genève et Gondebaud obtint Dijon.
Mais l’ambition dévorante de Gondebaud le poussa à massacrer toute sa famille. Seules les deux filles de Chilpéric, Clotilde et sa sœur aînée, furent épargnées. Comme l’imposait la coutume à cette époque, Gondebaud se chargea de l’éducation de ses deux nièces. Celles-ci ne pouvaient naturellement oublier le massacre de leurs parents et la rancœur s’ancra inexorablement en elles, crucifiant leur âme et forgeant leur haine du monstre.
Toutefois leur oncle leur laissant une certaine liberté, elles vécurent leur adolescence en tant que filles de roi, et non comme prisonnières souillées d’opprobre.
Gondebaud recevant une ambassade mandée par Clovis, les envoyés du roi purent admirer la beauté, l’intelligence et la sagesse de cette jeune fille de sang royal. Or, indépendamment de sa vénusté naturelle et de la vivacité de son esprit toujours en éveil, Clotilde était chrétienne. Cette qualité supplémentaire séduisit immédiatement le roi des franc qui venait de soumettre de nombreuses populations gauloises, elles aussi chrétiennes, et qui anticipait ainsi un rapprochement salutaire évitant bien des conflits ultérieurs.
En fin stratège, Clovis désirait par ailleurs se concilier les faveurs des évêques. En conséquence une union avec Clotilde présentait plusieurs avantages que l’habile roi des francs concrétisa rapidement en exprimant son souhait d’épouser Clotilde. Sa puissance aidant, il obtint rapidement l’autorisation de Gondebaud et l’acquiescement de Clotilde.
Le mariage fut célébré à Soissons en 493.
La jeune reine exprima rapidement le désir d’obtenir une conversion de Clovis à la foi chrétienne. Afin de parvenir à ses fins, elle étaya son propos de considérations polémiques : « Les dieux que vous adorez ne sont rien car ils sont de pierre, de bois ou de métal. Les noms que vous leur avez donnés ne sont que des noms d’hommes. Ils possèdent plutôt la magie que la puissance divine. Le Dieu qu’on doit adorer est celui qui, par sa parole, a tiré du néant le ciel, la terre, la mer et qui a semé le ciel d’étoiles ».
On a ainsi le sentiment presque surréaliste d’entendre, avec onze siècles d’avance, les hymnes vibrants de Giordano Bruno découvrant l’infinité des Mondes…
En dépit de ces pressions familiales affectueuses et régulières, le roi des francs regimbait systématiquement et refusait d’être baptisé. Il accepta toutefois que leur premier enfant reçoive ce sacrement. Hélas le nourrisson mourut la semaine suivante, ce qui conforta aussitôt Clovis dans son opposition.
Pugnace, Clotilde s’obstina et son influence sur le roi devint de plus en plus importante.
Après la difficile victoire obtenue par Clovis et son armée à la bataille de Tolbiac, le roi des francs accepta de se convertir à la foi chrétienne. Son baptême eut lieu à Reims le 25 Décembre 499.
En le baptisant, l’évêque Rémi proclama : « adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ! ». En tant que souverain des francs, Clovis reçut l’onction du saint chrême et 3 000 hommes de son armée furent simultanément baptisés le même jour. Les deux sœurs de Clovis : Lantéchilde et Audeflède, se convertirent aussi lors de cette journée mémorable qui influa durablement sur les destinées futures de la France encore naissante.
Par la suite Clotilde eut une fille, qui s’appela aussi Clotilde. Cette dernière épousa Amalaric le roi des Wisigoths. Elle eut aussi trois fils : Childebert, Clotaire et Clodomir. Pendant ce temps, le roi poursuivit ses conquêtes en arguant de la nécessité de préserver la foi chrétienne, ce qui lui permit d’asservir les rois francs dont il convoitait les terres.
Sa victoire lors de la bataille de Vouillé renforça l’omniprésence de son pouvoir et l’éclat de son règne fondateur.
A la mort de Clovis en 511, Clotilde assuma la régence.
Le conflit toujours latent avec le royaume de Bourgogne et Sigismond, son impérieux souverain, éclata brutalement. Clotilde demanda à son fils aîné, Clodomir, d’envahir la Bourgogne afin de réprimer les errements d’un roi qui poursuivait les crimes de son père. Clodomir parvint à ses fins et fit exécuter le fils de Gondebaud, sa femme et ses enfants. On observera à cet instant que la période mérovingienne fut totalement en phase avec le reste de l’Histoire de l’humanité quant à sa capacité à massacrer, à torturer, à asservir.
Les clones d’Hitler et de Staline sont partout. Et à toutes les époques.
C’est par ailleurs pour cette raison que, lorsque le héros de « Cathédrales de brume » est contraint à endurer tous les moments importants vécus par l’ensemble des êtres humains qui le précédèrent sur Terre, les instants de bonheur ou de plaisir intense sont dilués dans un torrent de souffrances presque infinies.
Ecce homo…
Mais revenons à l’époque mérovingienne.
Clodomir ne put profiter longtemps de son triomphe car il tomba dans une embuscade et fut tué par des troupes burgondes.
Une triste période commença alors pour la reine Clotilde. Ses deux derniers fils, Childebert et Clotaire, guerroyaient stérilement l’un contre l’autre afin de déterminer une prééminence nuisible au royaume et coûteuse en vies humaines. A la même époque, sa fille était persécutée par son époux, Amalaric, le roi des Wisigoths.
Childebert parvint à la délivrer, mais la jeune femme décéda sur le chemin du retour.
Après avoir prématurément perdu son mari, la reine Clotilde enchaînait ainsi deux deuils douloureux dans un contexte particulièrement sombre. Elle reporta son amour sur les trois enfants de Clodomir.
Afin d’éliminer une succession qui pouvait leur être hostile, Childebert et Clotaire s’associèrent afin de faire disparaître les trois malheureux descendants de leur frère défunt. Trompée par ses fils en raison d’un quiproquo élaboré avec une rare sournoiserie, Clotilde fut indirectement responsable du massacre de deux des trois fils de Clodomir, le dernier ayant mystérieusement disparu.
Rassasiés de sang, les deux misérables se partagèrent ensuite le royaume de Clodomir. Histoire sans fin…
Effondrée après les ignominies commises par ses fils, Clotilde se réfugia de plus en plus fréquemment dans la prière, tout en veillant à parfaire une saine administration du royaume légué par Clovis.
Elle décéda en 545 et fut inhumée près de son prestigieux époux.
Le crime et l’abjection étant rarement punis, Childebert régna sous le nom de Childebert Ier. Clotaire administra plus tard le royaume des francs sous le nom de Clotaire Ier.
La douloureuse destinée de Clotilde symbolise donc, une fois de plus, l’étroite connivence unissant l’ombre et la lumière.
Cette femme admirable favorisa l’éclosion de la France dans sa définition la plus ancienne et la plus noble, puis elle connut les affres d’innombrables décès et le constat de la vilenie de deux de ses fils.
Chez les êtres exceptionnels, cette dualité implicite s’exprime généralement très douloureusement car l’intensité de la lumière et du bonheur n’a d’égale que la férocité de l’ombre. Mais le processus de maturation poursuit son œuvre rédemptrice et, comme le stipule Peter Sloterdjik dans Ecumes, le dernier opus de sa trilogie intitulée Sphères : « Lorsqu’une grande exagération a fait son temps, des essaims d’essors plus discrets s’élèvent ». A cet instant apparaît clairement le fait que la pensée humaine demeure systématiquement le lieu de la séparation permanente entre l’explicite et le latent.
Clotilde fit donc émerger la lumière tout en instillant des essaims d’essors plus discrets. Et plus féconds aussi. Hélas, la face obscure de l’âme humaine la rattrapa au crépuscule de sa vie. Mais son souvenir demeure en nous et la lumière émanant de la personnalité de Clotilde se prolongera bien au-delà des siècles. Et c’est très bien ainsi.
Passons maintenant à la reine Radegonde
Née en 519, Radegonde était la fille de Berthaire, roi d’une partie occidentale de la Thuringe (en Germanie).
Cela ne surprendra personne désormais, Berthaire fut tué par son frère qui bénéficiait de l’appui du roi franc Clotaire Ier.
Après le massacre de la quasi-totalité de la famille royale, la petite Radegonde échut à Clotaire Ier alors qu’elle n’avait que cinq ans. Ce dernier comprit immédiatement qu’aucun héritier ne pouvant désormais réclamer le royaume de Thuringe, cette fillette représentait un bien très précieux : la clef d’un nouveau territoire enrichissant son royaume sans combat. Et sans heurt.
Encore nubile, la malheureuse fut contrainte à vivre près de l’homme qui avait été l’instigateur du massacre de sa famille. Peut-on imaginer les souffrances de cette fillette devant subir chaque jour une odieuse promiscuité avec un monstre à peine repu du sang de ses parents. Goethe nous éclaire en évoquant métaphoriquement cet éternel tourment : « Du ciel tomba dans l’effroi des mers furieuses une goutte apeurée, parmi les flots déchaînés ».
Pendant d’oppressantes années Radegonde dut être une goutte apeurée.
Arrivant à la maison royale d’Athies en Vermandois, la fillette reçue toutefois une éducation raffinée sous la houlette d’Ingonde, l’épouse de Clotaire.
Plusieurs années s’écoulèrent.
Ce ne furent nullement des années d’insouciance, mais son intelligence pétillante lui permit d’apprécier hautement la lecture des manuscrits latins que ses maîtres lui confiaient. Se passionnant pour les saintes Ecritures, elle démontra rapidement une foi chrétienne intense, consacrant de longues heures à la prière. Refusant de se réfugier dans un érémitisme stérile, elle se vouait déjà beaucoup aux autres, son altruisme allant jusqu’à panser les plaies des pauvres et des mendiants, populations peu épargnées par des années de guerres incessantes.
Naturellement, elle redoutait toujours le regard caressant et obscène de Clotaire lorsque ce dernier passait en ces lieux d’étude et de quiétude.
Hélas, Ingonde mourut en 536. Le roi s’empressa de faire comprendre à la jeune Radegonde qu’il souhaitait l’épouser en la couvrant de cadeaux et en étant anormalement prévenant et gentil. La jeune fille n’était pas dupe, mais elle n’avait aucun moyen d’échapper à son destin. Elle devint ainsi reine de Neustrie et dut partager sa vie avec le monstre qui avait orchestré le meurtre de ses parents.
La vie à la cour lui déplaisait réellement et elle ne s’égaillait que lorsqu’un lettré venait la distraire en lui commentant des textes latins ou en apportant les écrits des plus grands philosophes. Elle les couvrait alors de cadeaux en leur demandant de promettre de revenir.
Il semble que Clotaire Ier ait sincèrement aimé Radegonde et que ce mariage forcé ne s’inscrivit pas automatiquement dans une pure logique comptable liée au contrôle de la Thuringe. Toutefois le peu d’empressement de la reine et sa dévotion irritaient le souverain qui rugissait souvent : « Ce n’est pas une reine que j’ai là, c’est une nonne ! ». Mais Radegonde s’adaptait progressivement à cette situation ambiguë.
Un séisme affectif détruisit toutefois définitivement ce fragile et pervers équilibre car, manquant totalement d’humanité et de psychologie, Clotaire Ier s’aliéna définitivement la reine en faisant mourir son frère !
Lassée de la cruauté presque insouciante de son époux, Radegonde demanda à s’éloigner de cette cour qui ne pouvait désormais que lui remémorer des souvenirs de plus en plus atroces.
Le roi accepta en rechignant et Radegonde se dirigea à Noyon où elle fut accueillit par l’évêque de le ville : Médard, dont le nom deviendra illustre par la suite pour des raisons purement climatiques. Elle lui demanda immédiatement de la consacrer au Christ, mais les hommes armés qui l’accompagnaient si opposèrent car la reine ne pouvait être en même temps religieuse. Bravant les soudards, Médard la nomma diaconesse.
N’osant contrecarrer l’autorité sacerdotale, la troupe s’esquiva afin de prévenir le roi.
Consciente du danger pour elle-même, et surtout pour les personnes qui l’accompagnent dans cette fuite, Radegonde décida de gagner Orléans, puis de poursuivre jusqu’à Tours.
Enfin libre de toute emprise, elle écrivit au roi afin qu’il autorisa leur séparation, Radegonde souhaitant désormais se consacrer à une vie pieuse. Clotaire refusa et la situation perdura quatre longues années.
Se déplaçant sur Tours, le roi songea à enlever sa femme afin qu’elle revienne avec lui et reprenne son titre de reine des francs. Réalisant que violer l’asile de Saint Martin de Tours et reprendre de force une religieuse ayant fait vœu de chasteté le condamneraient probablement plus sûrement que tous ses crimes passés, il renonça à son monstrueux projet.
Souhaitant éviter la réitération d’une semblable mésaventure, Radegonde poursuivit sa fuite lancinante. Elle se réfugia donc à Saint Hilaire de Poitiers. Clotaire comprenant enfin que son épouse ne reviendrait jamais, il relâcha son étreinte psychologique et accepta définitivement qu’elle fonde un monastère à Poitiers. Se métamorphosant étrangement après cette décision qui dut être très difficile pour lui, il brida son arrogance naturelle et se montra doux et prévenant envers la femme qui avait sut répondre négativement à ses outrances.
Lorsque Radegonde put enfin s’installer dans le monastère qu’elle avait fait soigneusement bâtir, elle était déjà vénérée comme une sainte. La congrégation fut organisée et le monastère prit sa vraie dimension mystique et culturelle car les jeunes religieuses qui entouraient Radegonde consacraient de longues heures à la lecture des textes latins. Enfin radieuse et apaisée, la reine refusa d’être abbesse et redevint simple religieuse.
Femme exceptionnelle ayant été fille du roi de Thuringe, reine des francs, fondatrice d’un monastère et supérieure d’une communauté religieuse importante, Radegonde ne conservait aucune prérogative particulière, hormis l’ascendant naturel que lui conférait son altruisme et sa bonté presque universelle.
Clotaire étant décédé en 561, le monastère fut régulièrement sous le contrôle de deux de ses fils : Sigebert Ier et Chilpéric Ier.
En 566, un jeune poète italien nommé Fortunat s’installa à Poitiers et se lia d’amitié avec Radegonde. La sainte appréciait ses qualités de poètes et ses vertus. Lors du mariage de Sigebert avec la trop tristement célèbre Brunehaut, Fortunat élabora des poèmes et des épithalames qui enchantèrent la Cour et renforcèrent sa notoriété.
Fortunat s’interrogeant quant à son avenir, Radegonde le persuada de métamorphoser ses talents au service de Dieu et des populations qui souffraient des séquelles des interminables guerres opposant les francs entre eux.
De l’amitié profonde qui unissait la sainte et le poète naquit une vocation sereine : Fortunat devint prêtre de l’église de Poitiers, achevant ainsi une longue quête de lui-même après avoir sillonné l’Italie et la France.
Les longues discussions crépusculaires unissant Fortunat et Radegonde se traduisirent à travers plusieurs évocations émouvantes contenues dans les Récits des temps mérovingiens. Au fil de ces chroniques, des souvenirs douloureux et cruels transparaissent en trames presque impalpables, intrigues arachnéennes remémorant amèrement la sombre jeunesse d’une petite fille assistant au massacre de sa famille et devant ultérieurement épouser son bourreau.
Après avoir magnifiée pendant une soixantaine d’années les plus hautes vertus morales et des qualités intellectuelles exceptionnelles, Sainte Radegonde s’éteignit en paix en 587, entourée de l’affection de tous.
Les destinées croisées de ces reines atypiques démontrent, une fois de plus, qu’il faut se défier des apparences, des archétypes simplistes, des stéréotypes trompeurs.
La réalité humaine est toujours plus complexe qu’une simple surface réfléchissante.
Dans une période historique difficile et que l’on nomme trop aisément barbare, probablement pour occulter l’épouvantable barbarie de la nôtre, ces femmes démontrèrent des qualités que l’on ne retrouvait pas systématiquement chez les hommes ayant le même pouvoir.
Elles assumèrent leur rang et surent faire preuve d’intelligence, de pragmatisme, de sensibilité et d’abnégation.
Partageant avec certains de nos contemporains des valeurs de tolérance et d’humanité qui outrepassent largement les frontières de l’espace et du temps, Clotilde et Radegonde, symbolisent des fanaux éternels qui ensoleillent nos espérances et nous portent un message de vérité : seul compte l’amour…
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