
Le festival ImaJn’ère d’Angers s’est très bien passé.
Un accueil convivial, des lecteurs passionnés, beaucoup de rencontres fécondes et une interview qui sera diffusée dans quelques semaines sur YouTube…









Le festival ImaJn’ère d’Angers s’est très bien passé.
Un accueil convivial, des lecteurs passionnés, beaucoup de rencontres fécondes et une interview qui sera diffusée dans quelques semaines sur YouTube…
Samedi 13 Mai (de 10 heures à 19 heures) et Dimanche 14 Mai (de 10 heures à 17 heures) nous participerons au Festival ImaJn’ère d’Angers.
Il est situé dans les Salons Curnonsky : 6 place Maurice Sailland − 49000 ANGERS
Une chronique de Soliloquium in Splendor sur Babelio.
Appréciant les musiques sombres et étant peu friande de Vianney ou Gims (même si ses étonnantes études sur l’électrification des pyramides de Gizeh il y a 4 400 ans sont novatrices…) j’ai récemment découvert le groupe lyonnais Grande Loge et ses ambiances hypnotiques qui se situent à la confluence du dark ambient, du chamanisme et de la musique électronique. Sur son Bandcamp : https://grandeloge.bandcamp.com/album/unruh-soliloquium-in-splendor le groupe précise que son dernier disque : Unruh−Soliloquium in Splendor s’inspire totalement de l’intrigue d’un roman d’Oksana et Gil Prou qui s’appelle, justement, Soliloquium in Splendor. Le disque et le livre sont parus simultanément et ceci a immédiatement titillé mon imagination. Après avoir écouté et apprécié la musique, je me suis donc plongée dans la lecture de ce roman qui ne ressemble à aucun autre. Il comporte par ailleurs une postface avec une interview du groupe qui explique les raisons de cette remarquable convergence entre musique et littérature.
Soliloquium in Splendor est déroutant, souvent affolant, parfois titanesque et point de départ d’une cosmogonie nouvelle qui n’a rien à envier à Hésiode.
La première singularité de Soliloquium in Splendor réside dans le fait que l’intrigue ne se déroule ni dans l’espace, ni dans le temps. Ceci peut paraître absurde. Néanmoins, la cosmologie et la physique des particules à très hautes énergies nous le démontrent sans cesse : un univers entier peut vivre un milliardième de seconde seulement tout en se développant dans vingt dimensions différentes et avec une gravité inversée. Scruter l’infiniment petit et observer l’infiniment grand nous pousse à relativiser toutes les données que nous considérions comme acquises. Dans le cas présent, chaque chapitre correspond à une parcelle d’une zeptoseconde, soit un millième de milliardième de milliardième de seconde. Les auteurs nous remémorent que cette durée, infime pour nous mais gigantesque à l’aune d’autres univers, correspond à la durée de vie d’un boson de Higgs que les scientifiques ont longtemps appelé, à tort, la « particule de Dieu » et qui permet d’expliquer pourquoi certaines particules ont une masse et d’autres n’en ont pas. Ainsi, l’espérance de vie de l’une des clefs de voûte de notre physique est comparable à une zeptoseconde. Comme l’univers dans lequel les huit héros du roman sont ressuscités par une entité omnipotente n’a rien à voir avec le nôtre, le cadre de cette épopée fantasmagorique se situe vraiment en-dehors de l’espace et du temps tels que nous les connaissons.
Les protagonistes humains de cette odyssée au-delà de tout (trois hommes et cinq femmes) viennent de toutes les périodes de l’humanité comprises entre les sumériens et les victimes de la deuxième guerre mondiale. Les réminiscences de leurs trépas atroces sont cruelles. Insupportables souvent. Mais elles sont nécessaires afin qu’une réelle catharsis métamorphose la boue en or.
Dans la préface rédigée par Jean-Michel Archaimbault, ce dernier précise : Soliloquium in Splendor marque une étape supplémentaire, celle où « l’âme se déchire en pensant », où la Création ne peut avoir lieu qu’au prix et au terme de souffrances personnelles et collectives vécues et revécues. Comme si l’immanent «tu enfanteras dans la douleur » devait aussi s’appliquer aux cosmos et aux univers.
Pur roman de Science-fiction, Soliloquium in Splendor nous invite aussi à élargir considérablement le spectre de notre appréhension de la vie à travers plusieurs représentants de civilisations extra-terrestres qui doivent parcourir le même cheminement initiatique jalonné d’effrois et de divines surprises. Cette épopée quantique et cosmogonique s’ennoblit aussi d’approches philosophiques qui nous repositionnent à l’aplomb de nos certitudes en proposant de retourner l’âme et l’esprit comme un gant en passant de la connaissance à l’inconnaissance afin de repartir sur des bases vierges. On pourrait assimiler ce roman à un conte philosophique de l’ère quantique : une sorte de Ainsi parlait Zarathoustra en mode cosmologique sous la houlette bienveillante d’un multivers infini et se régénérant sans cesse.
Après avoir précisé que « d’année en année, de roman en roman, Oksana et Gil nous offrent de sombres diamants dont l’éclat croît en brillance et dont la musique tantôt hugolienne, tantôt parnassienne des mots s’enrichit, à l’occasion, d’accompagnements qui en magnifient les très riches tonalités » (faisant référence ainsi au disque du groupe Grande Loge), l’auteur de la préface conclut : « voici que les huit protagonistes de ce roman épique, flamboyant, cruel et sans concession, nous invitent à gravir, sur leurs pas, une spirale ascendante jusqu’à la (re-)création du multivers. C’est beau, grand, immense, parfois écrasant et effrayant, démiurgique – mais ô combien fascinant ! »
Tout est dit ici.
Je vais probablement bientôt partir en quête d’autres « sombres diamants » façonnés par ces auteurs que je viens de découvrir.
Lien vers la chronique : https://www.babelio.com/livres/Gil-Prou-Soliloquium-in-Splendor/1516419/critiques/3428259
En ce début d’année, Oksana et Gil Prou nous proposent deux textes dans la collection Rivière Blanche de Black Coat Press. Des récits très différents, un dans la collection “blanche” Soliloquium in Splendor et l’autre Ereshkigal dans la collection noire. Le récit qui nous est proposé est déroutant à plus d’un titre, mais on en parle tout de suite…
Un peu d’histoire européenne du XIVème siècle…
Le roman commence par nous planter le décor avec le contexte historique de l’époque à savoir que l’Empire Mongol s’est étendu jusqu’aux portes de l’Europe, sous la direction de Gengis Khan et de ses descendants. L’Empire se divise désormais en 4 régions dont la Horde d’Or, sous la direction des descendants de Djötchi, fils aîné du terrible empereur.
En 1346, l’armée de la Horde d’Or, sous le commandement de Djanibeg, est en train de faire le siège du port de Caffa, protégé par une double enceinte infranchissable. Les soldats n’arrivent pas à être décisifs et sont de plus en plus affaiblis par la Peste qui ravage leurs effectifs. C’est alors que Djaghataï suggère au Kahn de catapulter par-dessus les enceintes des pestiférés de façon à affaiblir la population assiégée. Ce que cela implique est effrayant et, malgré cette ruse, les mongols ne réussiront pas à remporter leurs victoires.
Abandonnant le port, ils seront néanmoins responsable de la deuxième pandémie de peste qui a ravagé l’Europe au XIVème siècle, les marchands de ses ports transportant des rats infestés du puces, vectrices de peste, dans les cales des bateaux et donc in fine dans les plus grands ports. Ces faits sont des faits historiques, même si les historiens pensent probables que la peste aurait quand même durement frappée sans cela.
… avant de découvrir nos deux personnages
C’est dans ce contexte, et 6 ans après le siège de Caffa que nous retrouvons Djaghataï, enfermé dans une grotte, avec de nombreux autres détenus. L’état du fier soldat s’est largement dégradé et le poids de son action pèse sur son moral. Il a conscience d’être responsable de la mort de plusieurs millions d’innocents et n’attend qu’une chose : mourir. Mais il entendra le cri d’une femme, en l’occurrence Palmyris, dont la souffrance fait largement écho à la sienne.
Extrait :
« … l’être humain est capable d’abominations qui dépassent l’entendement. Il avait vu des atrocités innommables lors des combats auxquels il avait participé. Il connaissait les tortures les plus barbares. Les plus raffinées aussi. Celles qui prolongeaient l’agonie du supplicié pendant des heures. Celles qui rendaient fou. Celles qui faisaient honte à l’humanité. Il avait lui-même imaginé le geste monstrueux qui avait largement propagé la peste à travers toute l’Europe. Il était donc expert en horreur. »
Rapidement, les deux âmes damnées, pour deux raisons différentes, se trouveront et pourront ensemble tenter de surmonter les tourments qui les accablent. D’autant plus qu’une voix leur demande de se relever pour tenter de fuir !
Nous allons pouvoir suivre leurs combats, essentiellement pour trouver un sens à leur tourment dans ce roman. La relation qui va se nouer entre les deux personnages, l’un bourreau et l’autre victime, est étrange et montre la capacité de résilience de deux humains confrontés au pire de l’humanité.
Car le récit est violent, sans aucune concession et les scènes de torture succèdent aux scènes d’exécution. Rien ne nous est caché de l’envers des guerres qui ont frappé cette zone. La résilience des personnages est de mon point de vue le sujet principal de ce récit, et c’est avec beaucoup d’intérêt que nous allons suivre leur évolution tout au long de leurs réflexions.
Pour la dimension fantastique, elle reste finalement anecdotique : une voix qui leur demande d’agir ou de réagir à votre convenance, pour se libérer. Ces voix pourraient tout aussi bien être un rêve, une hallucination plutôt qu’une déité qui chercherait à interagir. Mais cela n’est finalement pas si grave, et, bien que je fusse plutôt curieux de savoir comment le fantastique allait s’inviter dans la narration, j’ai bien accroché à la dimension historique et à l’évolution des personnages…
Reste qu’à certain moment, ces détails historiques et la volonté de partager des connaissances prennent une place ralentissant l’histoire en elle-même, comme, par exemple, cette citation de Roger Caillois, écrivain du XXè siècle qui tombe comme un anachronisme dans ce récit se situant au XIVème. Cela reste anecdotique.
Je vous invite à y faire un petit tour à l’occasion.
Black-Coat Press (Mars 2023) – Rivière Blanche – 250 pages – 20 € – 9781649322005
Couverture : Lillian Liu
Présentation en quatrième de couverture :
Été 1352, l’épidémie de peste noire qui vient de dévaster l’Europe s’achève enfin. Damnés du Ciel et de l’Enfer, Palmyris et Djaghataï sont confrontés à l’horreur absolue. La première en tant que victime, le second en tant que bourreau. Venues des ténèbres, d’étranges créatures hexadimensionnelles les invitent à se sublimer par le biais d’une hallucinante alchimie. Deux destins tragiques s’unissent alors face aux pires barbaries qu’une humanité scélérate puisse imaginer. De ce cloaque naquit une étrange lumière prodiguée par le soleil noir qui rayonne au firmament du royaume de la déesse des enfers. L’antre d’Ereshkigal…
Lien vers la chronique : https://www.fantastinet.com/ereshkigal-doksana-et-gil-prou/
La présentation de nos deux nouveaux romans dans Le Populaire du Centre.
Une chronique d’Ereshkigal :
Terme souvent employé depuis quelques années, la résilience est généralement définie comme un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique de manière à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d’une façon socialement acceptable. Émouvant, cruel et optimiste à la fois, Ereshkigal est un étrange roman mêlant certaines réalités historiques à une science-fiction onirique qui emporte le lecteur dans des dédales insoupçonnés.
L’intrigue se déroule principalement en 1352, c’est-à-dire à la fin de l’épouvantable épidémie de peste qui décima une partie de l’humanité au milieu du XIVe siècle. Deux personnages principaux vont être confrontés à un drame si total, si absolu, qu’ils auront le sentiment d’être déjà morts. Cependant, ce récit n’est pas une lente descente aux enfers devant logiquement s’achever par le suicide d’un bourreau et d’une victime. Invisible et insaisissable au début, un puissant ressort finira par les animer. Ils dépasseront leurs peurs et leur affolante quête de leur propre mort. C’est à cet instant que la résilience prendra son essor en sublimant la boue et l’horreur d’une humanité félonne afin de les métamorphoser en joyaux du cœur et de l’esprit qui seront susceptibles de porter secours à d’autres malheureux. La narration est parfois cruelle, implacable même. Mais l’or brillant et chaleureux d’un devenir éclairé par l’espoir apparaitra peu à peu en filigrane.
Ce roman est aussi un récit de science-fiction avec la présence, évanescente et pertinente en même temps, de créatures immatérielles qui vont faire office de fil d’Ariane au sein du labyrinthe de leurs émotions, souvent violentes et contradictoires.
Un récit qui se poursuit longtemps après la lecture de la dernière page car il révèle simultanément un épisode tragique de l’histoire du monde tout en explosant la carapace des certitudes réconfortantes que l’on utilise trop souvent afin de se protéger des abîmes qui grondent en nous.
Lien vers la chronique : https://www.babelio.com/livres/Oksana-Ereshkigal/1506207?fbclid=IwAR3JRAk1jZMmKt6vt1gkPcIgGktZ0R1FeDvNn-XCmNnQMXn2kqcuVnLwLQo
Nous sommes invités au Festival ImaJn’ère d’Angers qui se déroulera le 13 et le 14 Mai 2023.
Une excellente occasion pour retrouver nos lecteurs.
Des échanges sympathiques et des dédicaces dans le cadre sympathique de la douceur angevine. Que demander de plus ?
Ci-dessous : l’affiche officielle du festival.
Interview parue hier dans Médiapart et réalisée par Yannick Comenge.
Vous avez une longue série d’ouvrages déjà parus dans des univers de la science-fiction.
Quelles sont vos dernières parutions ?
En 2021 nous avons publié Le festin de Tisiphone : https://www.riviereblanche.com/blanche-2199-le-festin-de-tisiphone.html dont l’intrigue se déroule à notre époque. Cette histoire est tirée d’un scénario que nous avions écrit pour une série TV « cauchemars à louer » dont le concept avait été imaginé par Joël Houssin qui nous a hélas quittés l’année dernière. Le projet étant toujours dans les tiroirs des sociétés de production, Joël nous avait donné l’autorisation de transformer ce scénario en roman. L’intrigue se fonde sur une vengeance séculaire.
La présentation :
La société Arkhadium l’affirme : Rêver… et nous ferons le reste !
À la fin du printemps 2022, plusieurs personnes vont se retrouver pendant une semaine dans un manoir isolé au cœur de l’Ardèche afin de vivre une aventure unique.
Construite en 1905 par Balthazar Anguissoli, un excentrique ayant fait fortune dans le commerce du caoutchouc naturel, la demeure est vaste, entourée d’un grand parc et cernée de hauts murs. Balthazar copiait des toiles de la Renaissance et du XIXe siècle. Ces peintures ornent désormais une salle souterraine.
Dès le premier jour, les tableaux s’animent et deviennent scènes de vie, scènes de libertinage, mais aussi scènes de massacre. Les participants à cette expérience comprennent alors qu’ils sont tous liés par un terrible secret.
Puis, l’effroyable vengeance s’accomplit : le festin de Tisiphone !
En 2022 nous avons publié Un cri dans l’abîme : https://www.riviereblanche.com/blanche-2210-un-cri-dans-labime.html qui a été traduit en anglais par Sheryl Curtis et qui est paru aux États-Unis sous le titre Growling into the Abyss : https://www.blackcoatpress.com/fiction-growling-into-the-abyss.html . La singularité de ce roman est liée au fait que les quatre héroïnes de cette odyssée chthonienne sont bien réelles. Il s’agit de la chanteuse et des musiciennes du groupe de DeathDoom danois Konvent : https://label.napalmrecords.com/konvent . Heidi, Rikke, Julie et Sara nous ont beaucoup aidés en nous communiquant des infos personnelles qui nous ont permis de conférer à leurs personnages une épaisseur psychologique accrue et crédible.
La présentation :
Quelques minutes avant que Konvent arrive sur la scène du Copenhell, une partie du sol s’effondre derrière la foule des amateurs de Metal. Le Deathdoom puissant des jeunes danoises attire désormais des milliers de fans qui exultent et crient en écoutant la voix caverneuse de Rikke, la rythmique hypnotique de Julie et de Heidi et les riffs de guitare de Sara.
Propulsées par une force invisible, les musiciennes et la chanteuse s‘approchent de cette cavité géante.
Une hallucinante odyssée souterraine commence alors. Les batailles seront rudes. Incertaines. Les quatre jeunes femmes devront lutter contre des tsunamis sonores. La puissance tellurique de leur musique sera la seule arme permettant de vaincre les monstres tapis au cœur des ténèbres.
Duel de Titans, cette guerre s’achèvera par Un cri dans l’abîme.
Depuis le mois de Mars 2023, nous publions désormais deux romans par an aux Éditions Rivière Blanche. Un dans la Collection Blanche (l’ancienne collection « Anticipation » du Fleuve Noir) et un dans la Collection noire (l’ancienne collection « Angoisse » du Fleuve noir).
En 2023, nous venons donc de publier Ereshkigal https://www.riviereblanche.com/nouveautes-n167-ereshkigal.html et Soliloquium in Splendor https://www.riviereblanche.com/nouveautes-bl2221-soliloquium-in-splendor.html
Dans les deux derniers ouvrages, qu’avez-vous recherché finalement à transmettre ? Quelles sont les univers de ces derniers ?
Nos romans ont deux fils conducteurs principaux : proposer une vision holistique du monde et faire rêver.
Contrairement à ce qui pouvait se passer à la fin du Moyen Âge, ou à la Renaissance, où certains esprits éclairés (Marsile Ficin, Pic de la Mirandole, Nicolas de Cues, Charles de Bovelles ou Léonard de Vinci par exemple) pouvaient prétendre connaître presque tout sur presque tout, nous sommes désormais conscients de connaître presque tout sur presque rien. L’hyperspécialisation, et une vision de plus en plus réductrice du monde, nous enferment dans des carcans mentaux qui imposent que l’on ne dialogue plus qu’avec des personnes qui partagent exactement la même opinion que nous. C’est stérile et cela rétrécit considérablement le champ des possibles. Nous essayons donc, dans nos romans, d’élargir sans cesse la vision potentielle de nos lecteurs en prenant comme échelle de grandeur des dimensions temporelles et spatiales qui poussent l’esprit à ses limites extrêmes.
Quant au besoin de rêver, nous nous approprions totalement la phrase de Gaston Bachelard qui affirmait « qu’imaginer c’est hausser le réel d’un ton ». Cela nous convient bien…
Pour en revenir à nos deux derniers romans, ils se situent dans des univers totalement opposés.
Ereshkigal se déroule principalement à la fin de la Grande Peste noire (vers 1352 environ) et est fondé sur les pouvoirs de la résilience lorsque la situation est si effroyable que l’on se considère comme déjà mort. Il est à remarquer que les destins funestes des deux principaux protagonistes sont des fictions qui s’ancrent, hélas, dans la réalité. La première « guerre bactériologique » eut bien lieu lors de l’assaut du port de Caffa par les troupes de la Horde d’Or. En utilisant une ancienne coutume mongole (propulser les cadavres des ennemis au-dessus des remparts des villes assiégées) mais en inversant la logique, c’est-à-dire en projetant les cadavres de ses propres soldats morts des suites de la peste, l’épidémie de peste qui était régionale devint quasiment mondiale avec un effroyable bilan. Quant au sort épouvantable réservé à Palmyris, les fous de Daesh commirent parfois la même monstruosité à l’égard des femmes yézidies il y a moins de dix ans.
Soliloquium in Splendor se situe au sein du vide quantique, monde fascinant où les lois physiques sont différentes. Où des particules fantômes peuvent naître de rien et dans lequel un milliardième de seconde dure une éternité.
L’intrigue de ce roman est si déroutante qu’elle a fasciné le groupe lyonnais Grande Loge qui s’en est inspiré pour son nouveau disque : Unruh-Soliloquium in Splendor qui vient de paraître en version numérique et qui sera disponible dans quelques semaines sur plusieurs supports physiques chez Cyclic Law : https://grandeloge.bandcamp.com/album/unruh-soliloquium-in-splendor
Si on devait faire la présentation de ces ouvrages et créations ?
Présentation Soliloquium in Splendor :
Huit. Huit damnés. Prisonniers d’un vide quantique qui est matrice de Tout, ils revivent sans cesse les atroces conditions de leur trépas. Au milieu d’un dédale aussi vaste qu’une planète géante, les rescapés d’un Enfer qui les a rejetés côtoient désormais d’hallucinantes créatures dissimulées derrière des brumes de lumières pastel.
Pour quelles raisons sont-ils encore vivants après avoir été torturés et tués ? Quelle civilisation sophistiquée élabora ce labyrinthe où l’espace et le temps sont si différents ?
Découvriront-ils d’autres univers au-delà de cette titanesque architecture qui soliloque en pleine lumière : Soliloquium in Splendor ?
Présentation Ereshkigal :
Été 1352, l’épidémie de peste noire qui vient de dévaster l’Europe s’achève enfin.
Damnés du Ciel et de l’Enfer, Palmyris et Djaghataï sont confrontés à l’horreur absolue. La première en tant que victime, le second en tant que bourreau.
Venues des ténèbres, d’étranges créatures hexadimensionnelles les invitent à se sublimer par le biais d’une hallucinante alchimie. Deux destins tragiques s’unissent alors face aux pires barbaries qu’une humanité scélérate puisse imaginer.
De ce cloaque naquit une étrange lumière prodiguée par le soleil noir qui rayonne au firmament du royaume de la déesse des enfers. L’antre d’Ereshkigal…
Peut-on avoir une idée de la suite ? Ouvrages ?
Voilà nos quatre prochains romans à paraître.
Mars 2024
Les soleils noirs de Lysimakïa https://www.riviereblanche.com/a-paraitre-bl2233-les-soleils-noirs-de-lysimakia.html
Présentation :
Après avoir franchi le labyrinthe de cristal, Ozzymandra et ses compagnons arrivent à la surface de Lysimakïa. Ils découvrent une planète où quatre cités-États se querellent sans cesse. Il est difficile de survivre dans un monde où des hydres géantes et des griffons sont la clef de voûte de combats titanesques alors que les scribes-célestes calligraphient les nuages et que des peintres-démiurges architecturent le néant.
Au sein de cette affolante réalité le danger rôde. Apophis veut imposer sa loi tyrannique. Pour assurer son hégémonie, il est prêt à s’associer avec des créatures lucifériennes qui esclavageront les populations des différents royaumes. Les monarques belliqueux doivent désormais s’unir.
Mais la seule véritable issue est ailleurs. Très loin. Là où brillent les soleils noirs de Lysimakïa.
Il est à noter que l’illustration est de Monsu Desiderio, pseudonyme de deux peintres lorrains François de Nomé et Didier Barra, qui étaient actifs au début du XVIIe siècle en Italie et qui s’étaient spécialisés dans les peintures fantastiques. Pour l’utilisation de cette peinture, nous avons obtenu l’aimable autorisation du Musée d’Art et d’Archéologie de Besançon.
Nox Irae : https://www.riviereblanche.com/a-paraitre-n179-nox-irae.html
Présentation :
Vengeance !
Vengeance folle. Terrifiante. Absolue.
Vengeance qui se nourrit de l’adultère et de l’inceste.
Vengeance qui se traduit par le meurtre, le parricide, le massacre d’enfants innocents et le dépeçage de cadavres en guise d’offrande cannibale.
Une épopée sanglante cristallisée en une effroyable nuit vouée à la vengeance : Nox Irae.
Mars 2025
Oaristys en Enfer : https://www.riviereblanche.com/a-paraitre-nxxx-oaristys-en-enfer.html
Présentation :
Aimer, c’est mourir en soi pour renaître en autrui affirma Honoré d’Urfé au début du XVIIe siècle. L’amour s’exprime partout. À chaque instant. Sous toutes les formes. Certaines sont hallucinantes.
Été 585, sous le règne de Childebert II.
Lorsque Vulfégonde et Amalasonthe se rencontrèrent, deux mondes s’aheurtèrent violemment. Mystique hallucinée, la première luttait contre des forces démoniaques qui tyrannisaient son corps et son esprit. Elle mourrait et revivait sans cesse. Courtisane à la cour d’Austrasie, la seconde épépinait sa jeunesse au rythme d’incessantes étreintes.
Elles s’observèrent. Se frôlèrent. Un lumineux silence scella leurs destinées.
Childebert II confia alors à Vulfégonde et Amalasonthe une mission en forme d’Odyssée où combattaient sans cesse Hécatonchires, Hippogriffes et Gorgones.
Flamboyante et féconde, cette épopée s’achèvera par une troublante Oaristys en Enfer.
Les thaumaturges du Vigintyllïum : https://www.riviereblanche.com/a-paraitre-bl2245-les-thaumaturges-du-vigintyllium.html
Présentation :
La dernière étoile avait cessé de briller depuis des milliards de siècles. Toutes les galaxies de notre univers s’étaient évaporées.
Le cosmos était sombre, glacé. Privé de vie. Même les protons avaient disparus. Les ténèbres et les neutrinos régnaient sans partage depuis la mort thermique de notre univers. Seuls quelques titanesques trous noirs constellaient encore le vide.
Soudain, au cœur de l’un de ces ogres gravitationnels, quelques silhouettes surgirent.
Les argonautes du multivers achevaient l’exploration d’univers baroques et fous. Des univers en archipel où l’espace est hyperbolique. Où l’Un et le multiple s’étreignent sans cesse au sein d’un obscur et lumineux silence.
Quel monde hallucinant et baroque prétendaient désormais reconstruire Les thaumaturges du Vigintyllïum ?
Ce récit qui se situe après la disparition de tous les atomes de notre univers est la suite de Nyx et Thanatos paru en 2020.
Lien vers l’interview : https://blogs.mediapart.fr/blog-de-montarodan/blog/090323/interview-doksana-et-gil-prou-ereshkigal-et-soliloquium-splendor
Nos deux nouveaux romans : Ereshkigal et Soliloquium in Splendor viennent de paraître aux Éditions Rivière Blanche.
Voilà les couvertures des deux suivants qui seront disponibles le 1er Mars 2024.
Désormais, nous publierons deux nouveaux romans chaque année avec toujours la même date de sortie : le 1er Mars qui correspond au commencement du printemps météorologique…
Le premier paraîtra dans la Collection Blanche qui prend la suite de la collection Anticipation du Fleuve Noir. le second sortira dans la Collection Noire qui prolonge l’ancienne collection Angoisse, toujours au Fleuve Noir.
Vous trouverez ci-dessous les couvertures (Kalinka Fox et Marijke Groothuis) des deux romans qui paraîtront en Mars 2025.
Parution le 1er Mars de nos deux nouveaux romans et du disque de Grande Loge (Unruh) qui s’inspire de l’intrigue de Soliloquium in Splendor dont la postface sera, par ailleurs, constituée d’une interview du groupe réalisée par Emmanuel Hennequin, le rédacteur en chef d’Obsküre.
Liens :
https://www.riviereblanche.com/a-paraitre-n167-ereshkigal.html
https://grandeloge.bandcamp.com/releases
https://www.riviereblanche.com/a-paraitre-bl2221-soliloquium-in-splendor.html
Couvertures des romans et pochette du disque :
Ereshkigal : Lillian Liu
Unruh : Nostra
Soliloquium in Splendor : Marije Berting