
Zalmoxis : Plume d’argent Imaginaire 2017
Notre avant-dernier roman : Zalmoxis (paru en Mai 2016 aux Éditions Rivière Blanche) vient d’obtenir la Plume d’argent Imaginaire 2017 lors du Prix des lecteurs Plume libre…
Voilà le lien :

Les auteurs
Vous trouverez ci-dessous trois chroniques récemment parues :
Zalmoxis, septième roman du duo constitué par l’actrice X Oksana et l’ancien responsable de la FNAC Gil Prou, est la suite du second, Katharsis. Pourtant, là où ce dernier tenait surtout du thriller pré apocalyptique, Zalmoxis se rapproche davantage de Cathédrales de brume, premier effort des deux auteurs.
L’intrigue prend place au XXIXe siècle, alors que la Terre est toujours sous le coup de la catastrophe sans précédent intervenue à la fin de Katharsis. Mais de cette nouvelle glaciation, quelques bribes d’humanité sont parvenues à survivre. Il y a d’abord les occupants des deux dernières cavernes artificielles bâties comme des arches de Noé modernes, baptisées Zalmoxis 1 et 2. Régies par des systèmes monarchiques et théocratiques, ses populations ont en grande partie régressé, occupant leur temps à des fêtes, des cérémonies religieuses consacrées à Tiamat ou Kali, et à jouer…au bilboquet !
Toutefois, les appareillages de survie montrent des signes d’usure certaine, et la tension monte entre les deux cavernes, ennemies héréditaires, ainsi qu’au sein de chacune : Zalmoxis 1 est ainsi déchirée par la rivalité entre la reine et sa sœur, qui se répercute jusque dans la grotte voisine…
L’autre rameau d’humanité survivant, on le trouve dans le système solaire. La première expédition martienne, qui avait débarqué sur la planète rouge dans Katharsis, a en effet pris contact avec des civilisations extra-terrestres, ce qui a permis à ses membres de connaître une forme d’augmentation. Désormais, leurs descendants cumulent en chacun d’eux l’expérience et le souvenir de tous leurs aïeux. Nommés par le patronyme d’un personnage historique, de Marco Polo à Dürer en passant par Sémiramis ou Richard Cœur de Lion, ils occupent leurs temps dans des joutes philosophiques et hédonistes, volontiers sensuelles et charnelles, répartis entre Mars et la base située dans l’atmosphère de Jupiter. Leurs amis extra-terrestres en choisissent toutefois plusieurs afin de les accompagner dans une mission d’ambassade extraordinaire. La Confédération des Trois Amas, dont ils font tous partie, y compris ce qui reste d’humanité, est en effet menacée par des espèces agressives et expansives venues d’une autre galaxie…

Le vaisseau des Khataphractä arrive près de la planète Nepenthium
En soi, le sujet de Zalmoxis n’est pas extrêmement original. Ce qui l’est plus, c’est le style adopté et les descriptions fleuries. On retrouve des mondes baroques, comme dans Cathédrales de brumes, des protagonistes légèrement surjoués, des relations humaines exacerbées, des descriptions ampoulées, usant d’un vocabulaire multicolore et volontiers savant et/ou désuet, une esthétique très visuelle tenant à la fois d’Interstellar et de Jupiter Ascending. Autre élément attractif, la dimension cosmique et légèrement hard science du propos, qui va jusqu’à embrasser le multivers, objectif d’une des espèces invasives. L’univers grouille ici littéralement de vie, et les amateurs d’extra-terrestres plus exotiques les uns que les autres seront aux anges. Quant à la réunion des deux rameaux séparés de ce qui reste d’humanité, elle s’apparente à une union du passé et du présent, de la sauvagerie ancestrale et de la sagesse post-post-moderne. Un motif d’ailleurs présent dans la longue durée de cette thématique d’une nouvelle glaciation touchant la Terre, puisque on la trouve déjà chez René Thévenin, dans les années 1930, avec Sur l’autre face du monde.
Une lecture à conseiller peut être en priorité aux amateurs confirmés de science-fiction, mais qui ne manque pas de piquant. D’autant qu’un troisième volume est plus que probable, l’intrigue demeurant ouverte, avec l’arrivée des fameux envahisseurs…
Wagoo

Murasaki Shikibu a un rôle important…
L’humanité s’est suicidée le 22 juillet 2033 à 3 heures GMT.
Huit siècles plus tard, il n’y a plus aucun être humain à la surface d’une Terre pétrifiée dans la glace.
Mais quelques rescapés survivent encore. Ailleurs !
Les lointains descendants se répartissent désormais en deux groupes que tout oppose. Les premiers vivent au sein des deux dernières cavernes Zalmoxis qui ont résisté à la destruction totale de l’humanité. Les seconds sont les descendants des douze courageux explorateurs s’étant posés sur Mars quelques mois après les éruptions des deux supervolcans qui dévastèrent notre planète.
Une guerre fratricide opposant les occupants des deux cavernes Zalmoxis, ceux-ci risquent de s’autodétruire totalement. Raffinés et sensuels, les humains de Mars ont besoin des humains enfouis dans les entrailles de la Terre et qui ne songent qu’à s’étriper bestialement.
Arriveront-ils à sauver à temps ZALMOXIS?
Zalmoxis est une sorte de suite à Katharsis roman paru en 2010. Il se situe 800 ans plus tard et ne reprend donc pas les personnages de ce roman. Zalmoxis peut donc être lu de manière indépendante même si la fin du roman, ainsi que de nombreuses informations, vous gâcheraient la lecture de Katharsis.
L’histoire commence dans la chaleur moite des grottes de Zalmoxis. Un régime moyennageux dirige les deux grottes. Les sacrifices humains pour plaire aux différents dieux sont légion. Dans ce contexte très précaire, la lutte entre les deux grottes de Zalmoxis mèneront peut-être le reste de l’humanité à sa perte.
Ce duo d’auteur a sans conteste un style inimitable. Irritant pour certains, fascinant pour d’autres, ce qui est sûr c’est qu’Oksana et Gil Prou ne laissent pas indifférents. L’une des caractéristiques propres, à quasi tous leurs romans, est qu’ils se méritent. Les auteurs ne mâchent pas le travail pour le lecteur, celui-ci est acteur de l’histoire et fournit, au moins au début, un effort pour rentrer dans l’histoire et surtout dans le style des Prousana (néologisme dont je m’excuse d’avance). Mais une fois passée cette petite barrière, le lecteur ne peut être que conquis par la puissance des images et la force de l’histoire.
Surtout que là, les auteurs ont vu les choses en grand, car Zalmoxis est le premier tome d’une trilogie, autrement dit l’histoire et les thèmes brassés sont extrêmement vastes. Il en ressort un souffle dans l’écriture qui vous fait voyager. L’imagination des Prousana est toujours aussi fertile et si la multitude de personnages rend parfois la compréhension complexe, le récit lui en ressort enrichi. Reste quelques scènes un peu dérangeantes par le côté violence un peu trop gratuite à mon goût, mais la fin du roman nous démontre l’importance de montrer cette violence. Les scènes de sexe sont nettement moins dérangeantes…
Il faut noter aussi la part belle aux personnages féminins superbement croqués, allant de la Reine majestueuse à la guerrière impitoyable. Les auteurs sont particulièrement à l’aise pour décrire les psychés féminines et leur capacité à créer des personnages profonds participe à notre attachement à l’histoire.
Zalmoxis, malgré un début de roman un peu rude, est un livre magnifique qui va vous emporter loin et pour longtemps et, pour une fois, en refermant ce livre, le lecteur sera soulagé de savoir qu’il reste encore deux tomes, soit encore deux doses de plaisir à venir.
Zalmoxis est paru en mai 2016. Éditions Rivière Blanche

La caverne Zalmoxis 2
Plume Libre
Pour celles et ceux ayant eu la possibilité de lire Katharsis (anciennement publié chez Interkeltia Éditeur en 2010 et réédité par Multivers Éditions fin 2016), sachez que Zalmoxis, récemment publié chez Rivière Blanche, en est la suite. Autrement dit, l’histoire du roman se déroule APRÈS la catastrophe cataclysmique! Pour les autres, sachez que Zalmoxis décrit un monde post-apocalyptique.
Le quatrième de couverture résume bien cet état de fait:
«L’humanité s’est suicidée le 22 juillet 2033 à 3 heures GMT. Huit siècles plus tard, il n’y a plus aucun être humain à la surface d’une Terre pétrifiée dans la glace. Mais quelques rescapés survivent encore. Ailleurs! Les lointains descendants se répartissent désormais en deux groupes que tout oppose. Les premiers vivent au sein des deux dernières cavernes Zalmoxis qui ont résisté à la destruction totale de l’humanité. Les seconds sont les descendants des douze courageux explorateurs s’étant posés sur Mars quelques mois après les éruptions des deux supervolcans qui dévastèrent notre planète. Une guerre fratricide opposant les occupants des deux cavernes Zalmoxis, ceux-ci risquent de s’autodétruire totalement. Raffinés et sensuels, les humains de Mars ont besoin des humains enfouis dans les entrailles de la Terre et qui ne songent qu’à s’étriper bestialement. Arriveront-ils à sauver à temps ZALMOXIS ?»
Avec Zalmoxis, Oksana & Gil Prou, le duo de romanciers imaginatifs, nous livrent une vision colorée mais sombre de l’après cataclysme engendrée par les humains.
Sur la Terre dévastée survit une poignée d’individus au sein de cavernes jumelles profondément enfouie dans l’écorce terrestre, en-dessous de ce qui a été, autrefois, l’Amazonie. La promiscuité, les privations, l’absence de lumière solaire, et la dégradation inexorable de leur environnement comme de leur moral entraîne ces survivants de l’apocalypse vers une dérive de sentiments toujours plus exacerbés. Désormais les fidèles d’anciennes divinités (égyptiennes, aztèques, hindoues et mésopotamiennes), la vie de ces habitants se trouve rythmée par les sacrifices humains et le jeu de bilboquet devenu une sorte de sport. Hélas, en parallèle, des appels à la violence s’élèvent tandis que la lutte pour le pouvoir enflamme les cœurs.
Or, quoi de plus dangereux qu’un affrontement à l’intérieur d’une enceinte close ?
Ailleurs, dans l’espace, d’autres survivants sont également séparés en deux entités. Une base pressurisée située sur Mars et une autre près de Jupiter. La grande différence avec les autres représentants de leur peuple vivant sous l’écorce terrestre, les descendants des astronautes vivent plutôt bien. La technologie demeure à leur service et ils profitent des avancées high-tech de leurs alliés. Qui plus est, ils sont à la veille d’être intégrés à une vaste Confédération galactique rassemblant plus de mille trois cent espèces intelligentes. Hélas, sous cette apparence idyllique se cache bien des maux, tant psychologiques que physiques.
De plus, la Confédération se trouve opposée à un adversaire venu d’une certaine Galaxie Noire. De quoi entraîner bien des bouleversements dans l’existence des pionniers Terriens.

La redoutable Asharaddon, demi sœur et ennemie jurée de la reine Oryxianna
En décrire trop pourrait vous gâcher le plaisir de la lecture.
Sachez tout de même que Zalmoxis vous permettra de retrouver le style incomparable, pour ne pas dire inimitable, du duo Oksana & Gil Prou. Que cela soit au gré des descriptions vestimentaires comme des décors, de la psychologie des protagonistes évoluant au fil des pages, mais aussi du style original, vous pourrez laisser vagabonder votre imagination dans cet univers d’anticipation, flirtant avec le hard-science, riche en couleurs comme en surprises en tout genre.
Qui plus est, Zalmoxis étant un pavé de plus de cinq cent pages, vous aurez tout le temps nécessaire pour apprécier les aventures vécues par ces survivants de la folie meurtrière des hommes déchaînée huit siècles plus tôt.
Si vous hésitez, n’hésitez pas à lire le premier chapitre offert en téléchargement par la maison d’édition : Rivière Blanche.
Fort de leurs précédents succès littéraires, Oksana & Gil Prou viennent de faire paraître leur huitième roman, titré L’outre-blanc, sorti en mai 2016 aux Éditions Fleur Sauvage, et dont Khimaira vous parlera bientôt.
Pour votre information, et en guise de conclusion, les deux écrivains nous informent que Zalmoxis est le premier volet d’une trilogie de science-fiction qui se poursuivra avec Nyx et Thanatos et Le testament de la lumière. Tout un programme en perspective!
Khimaira

Des mondes inédits, des êtres hallucinants. Des destins à l’échelle de l’univers…