
Oksana et Gil à Trolls & Légendes
Un compte–rendu d’un lecteur que nous avions rencontré lors des Imaginales d’Épinal.
Voilà d’abord ses impressions après lecture de « Tomyris et le labyrinthe de cristal ».
Nous reviendrons ensuite sur sa question concernant le travail à quatre mains.

Gil et Oksana aux Imaginales
D’abord, j’ai apprécié la lecture de Tomyris.
Bien sûr, il y a bien deux ou trois petites choses qui m’ont empêché de prendre mon pied de manière absolue. Je dois avouer que j’ai eu du mal à entrer dans le récit et à retenir tous les personnages : un groupe de dix avec des noms assez compliqués à retenir. Ceci étant dit, on retient tout de même facilement les principaux protagonistes : Ozzymandra et Tomyris. Au passage, elles sont à mon goût : deux femmes sublimées. Malgré leur force de caractère et de commandement, on y voit une grande compassion et la puissance de l’amour maternel. De plus, ce n’est pas pour me déplaire qu’elles soient dotées d’un charme envoûtant qu’elles laissent s’exprimer librement.
Je l’ai dit plus haut : la Femme sublimée.
Dans le style de l’écriture, il y a bien quelque chose qui me gêne : la tendance à remplacer le mot « pas » par « point ». Cela est efficace, je suis d’accord, je l’utilise aussi. Mais dans certain cas de figure, je trouve que cela alourdi le texte. C’est dommage, car Tomyris a été écrit d’une belle plume.
Voilà pour les points « qui fâchent », bien maigres, dois-je avouer, comparés à la jolie plume de ces lignes. Le style me plaît, il se lit bien et il nourrit plus que nécessaire l’imaginaire.
Voilà pour le côté technique.
Maintenant, la meilleure partie : le récit, l’aventure en elle-même.
Etant un grand amateur de l’antiquité et de tous ses mystères, c’est avec une grande joie que je me suis laissé emporter par le flux narratif. Il y a deux parties dans l’histoire. D’abord la recherche de Tomyris et ensuite le labyrinthe. Deux parties bien distinctes et je dois vous avouer que j’ai dévoré la seconde plus rapidement que la première. Je me suis laissé imaginer dans un Donjon & Dragon dans la plus pure tradition fantasy.
Il y a une bonne dose de magie, de créatures hideuses et de rencontres surprenantes.
C’est là que vous avez réussit un vrai tour de passe-passe : à me surprendre !
Sinon, j’ai également apprécié vos descriptions des ébats des différents protagonistes. C’est très particulier d’écrire ces passages érotiques sans tomber dans le vulgaire ou dans le ridicule. Ce pari est tenu car on obtient toute la force de l’acte tout en gardant sa beauté. Ces passages aussi, subliment la femme et force à un profond respect (ce qui, pour ma part, est acquis depuis bien longtemps).
Pour en faire une petite conclusion, plus humaine peut-être, je vous ai rencontré aux Imaginales et découvert au travers de ce roman. Je pense continuer à arpenter vos mondes et créations. Je vous souhaite toute la réussite que vous méritez et une excellente continuation !
Rémi
PS : En tant qu’auteur, je suis extrêmement curieux de savoir comment vous procédez pour écrire à deux. La façon dont vous travaillez m’intrigue.
Rémi, nous travaillons ensemble depuis 2007 et la coécriture ne nous a jamais posé de problème alors que chacun de nos livres se situe toujours dans un registre très différent des autres :
– Conte cosmique et onirique pour « Cathédrales de brume »,
– Thriller écologique pour « Katharsis »,
– Essai prônant une vision holistique du Monde pour « Les métamorphoses d’Eros »,
– Fantasy historique pour « Tomyris et le labyrinthe de cristal »,
– Fresque cosmique pour « Zalmoxis » (parution en 2014)
– Roman jouant sur la désynchronisation entre temps réel et temps ressenti lors d’un évènement « apocalyptique » pour « Un matin différent » (ou « L’éternité foudroyée ») qui paraîtra lui aussi en 2014.
En fait, notre méthode est simple : nous élaborons d’abord un synopsis, puis chacun travaille de son côté afin d’alimenter l’intrigue (personnages, péripéties etc…). Nous commençons alors à travailler en écrivant des morceaux du roman, chapitre par chapitre, mais sans obligatoirement respecter la chronologie.
Puis nous réalisons une première synthèse. Le résultat ne nous convient généralement pas et chacun travaille à nouveau de son côté. Puis une seconde synthèse. Et une troisième…
C’est à partir de ce moment là que les choses prennent forme. On retravaille encore le texte avant de l’envoyer à l’éditeur qui, à son tour, nous propose des modifications.
C’est ainsi qu’un roman qui est généralement écrit dans un temps relativement court (entre 45 jours et 3 mois) est ensuite revu pendant au moins trois autres mois.
L’avantage de travailler à deux est évident : nous apportons chacun des éléments de nos personnalités, de nos sensibilités. Cela enrichit l’intrigue et donne un caractère particulier à nos romans.
Voilà…
Oksana et Gil

Tomyris et le labyrinthe de cristal
WordPress:
J’aime chargement…