L’Outre-blanc : Phil Caldwell face à Anubis, Horus, Isis et Osiris

La pesée du cœur (ou psychostasie) dans le Livre des Morts des égyptiens.

Notre dernier roman : L’outre-blanc, met en scène un captif décapité par le chef des preneurs d’otages.

Le cerveau de cet homme : Phil Caldwell continuera à fonctionner pendant quelques secondes dans le monde « normal ».

Mais ces quelques secondes dureront une éternité –dans le sens absolu du terme– dans un autre monde dont il deviendra son propre univers au sein de la myriade de mondes qui peuplent le Multivers décrit par les spécialistes de la gravitation quantique.

Avant de devenir un univers à part entière,Phil Caldell devra explorer un Enfer de Dante immaculé stratifié en millions de terrasses et peuplé d’innombrables variations de lui-même. Il se retrouvera ainsi avec une femme, un tigre et un anomalocaris (le premier grand prédateur terrestre qui vivait au Cambrien il y a plus de 500 millions d’années) qui l’accompagneront lors de cette odyssée verticale qui l’exhaussera bien au-delà de lui-même et de la condition humaine.

Certaines incursions dans des mondes oniriques adjacents lui permettront de découvrir comment il est mort et qui il est réellement.

Ce chapitre se situe face aux divinités de l’Egypte antique dans cet espace étrange où les cœur sont pesés afin de savoir si l’âme du mort est pure ou non.

C’est lors de cette psychostasie que Phil Caldwell découvrira enfin comment il a été exécuté par un psychopathe.

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L’Outre-blanc version française

La salle est assez allongée et très décorée. Les coloris dominants sont l’or, des carmins et des bruns très chauds.

S’éveillant d’un long coma, Phil Caldwell remarque immédiatement qu’une grande balance trône au centre de l’espace. Une nageoire dure et couverte d’écailles est posée sur sa cuisse droite. Il constate alors que l’anomalocaris est vautré sur lui.

Il le secoue un peu.

—Où est-on ? glapit la créature archaïque.

Phil Caldwell est un homme, mais c’est aussi une femme, un tigre et un anomalocaris.

L’astrophysicien lui fait un signe afin de lui imposer le silence.

—Regarde et tais-toi !

Comme ils sont au fond de la salle, ils peuvent donc observer tranquillement l’enfilade de personnages étranges qui sont au centre de ce lieu qui ressemble à une antichambre. Ou à un tribunal.

Le grand mur situé à gauche est recouvert de hiéroglyphes sombres sur fond or. Au-dessus, formant comme une frise, on voit les silhouettes de douze divinités. Sans avoir fait de longues études en égyptologie, le mari de Vanessa Caldwell peut immédiatement les nommer sans réellement savoir pour quelle raison cette science s’infuse ainsi en lui. Il les détaille à l’intention de son ami qui a prudemment regroupé sous sa carapace les deux fouets qui prolongent sa queue.

—Regarde. Depuis notre position, et en allant vers le fond de cette pièce que l’on nomme la salle des deux Maât[1]

—Des deux…

—C’est en fait le tribunal d’Osiris lors de la pesée du corps d’un défunt. Donc, disais-je, on trouve dans l’ordre les effigies de douze divinités : Harmakhis, Atoum, Shou, Tefnout, Geb, Nout, Isis, Nephtys, Horus, Hathor, Hou et Sia.

—Et sur l’autre mur ?

—On trouve les effigies des 42 assesseurs d’Osiris qui représentent en fait les 42 provinces de l’Égypte pharaonique.

L’anomamocaris reste muet un instant, ce qui constitue un réel exploit.

—Devant nous : c’est qui ?

L’astrophysicien n’a pas le temps de répondre car une partie du cérémonial lié au rituel de la pesée du cœur du défunt commence.

Le dieu à tête de chacal : Anubis, pose déjà une première question à l’homme situé devant lui :

—Connais-tu le nom de cette porte Osiris Ouserkaf ?

—Ouserkaf ? c’est le nom du mort qui passe en jugement ? murmure l’arthropode aux yeux pédonculés.

—Oui.

Anubis.

Vêtu de fins vêtements blancs qui descendent jusqu’au niveau de ses pieds, le trépassé répond calmement à Anubis :

Tu écartes Chou est le nom de cette porte.

—Connais-tu le nom du seuil ?

Maître de rectitude qui est sur ses deux jambes est le nom de ce seuil.

—Connais-tu le nom du linteau ?

Maître de force qui introduit le bétail est le nom de ce linteau.

Dieu des nécropoles et patron des embaumeurs, Anubis semble satisfait par les réponses données par Ouserkaf. Il conclut donc cette première phase du rituel avec ces quelques mots parfaitement codifiés :

— Passe puisque tu as donné les trois réponses Osiris Ouserkaf !

L’astrophysicien en profite pour observer les autres personnages qui se trouvent dans cette salle de part et d’autre de la balance géante qui va servir à la pesée du cœur. La plume symbolisant Maât est déjà placée dans l’un des plateaux.

Indépendamment d’Ouserkaf et du dieu à tête de chacal qui vient de laisser passer le défunt pour le moment crucial de la pesée de son cœur, on voit aussi Thot, le dieu à tête d’Ibis, dont le savoir est illimité. À l’arrière, assis sur un trône massif et très décoré, on distingue aisément Osiris qui est accompagné par ses deux sœurs, Isis et Nephtys. Elles se tiennent derrière lui, les mains posées sur ses épaules.

Sous la balance géante, une étrange créature hybride avec un corps d’hippopotame, une tête de crocodile et des pattes avant de lion, ouvre grand sa gueule armée d’innombrables dents.

—C’est Ammout, confirme Phil Caldwell. On l’appelle aussi la grande dévoreuse.

—Charmant… soupire l’anomalocaris en rangeant mieux sa queue. Quel est son rôle ?

—Elle dévore le cœur de celles et ceux qui échouent lors de la psychostasie. Si leur cœur est trop lourd par rapport au poids de la plume de Maât, Ammout le déchiquète. C’est pour cette raison qu’on l’appelle aussi la dévoreuse des morts !

—Brrr…

Au même instant, le sol et le plafond se métamorphosent. Les surfaces recouvertes d’or disparaissent. La vision est affolante. Le plafond n’est plus qu’une immense plaque de verre qui laisse entrevoir des millions d’étoiles dans un ciel serein et constellé d’escarboucles qui étincellent. À l’inverse, le sol est remplacé par une autre plaque de verre. Mais celle-ci ne capte pas le regard en direction d’un firmament édénique. L’abîme n’est qu’un foisonnement d’enfers qui s’enlacent et copulent sans cesse. Du magma, de la lave et des flammes hautes comme des montagnes lèchent cette surface translucide qui semble prompte à engloutir les femmes et les hommes qui y sont conduits en procession.

Phil Caldwell essaie, absurdement il est vrai, de ne plus poser les pieds sur ce sol qui l’attire et le terrifie à la fois. Comme il n’y parvient pas, il focalise son esprit sur le malheureux Ouserkaf qui est positionné juste devant la balance, Thot et la redoutable Ammout.

Horus.

Ouserkaf s’exprime alors en respectant à la lettre un rituel immuable et en s’adressant directement à Osiris :

— Salut à toi, Grand Dieu, Maître des deux Maât ! Je suis venu vers Toi ô mon Maître pour voir ta perfection. Je te connais et je connais le nom des deux Maât qui sont près de toi. Voici que je suis venu vers toi et t’ai apporté ce qui est équitable. J’ai chassé pour toi l’iniquité.

Il s’arrête un instant et entame alors la litanie de ce que l’on nomme la confession négative qui consiste à citer d’une manière exhaustive tous les actions critiquables ou abjectes que l’on a soigneusement évité d’accomplir pendant sa vie sur Terre.

Ainsi, on ne met pas en exergue ce que l’on a fait de bien, mais ce que l’on n’a pas fait de mal !

Ouserkaf, sans se fatiguer apparemment, poursuit son interminable démonstration d’honnêteté et de bienveillance universelle en précisant :

— Je suis pur, je suis pur, je suis pur ! Ma pureté est la pureté de ce grand Phénix qui est à Héliopolis, car je suis bien ce nez du Maître des souffles qui fait vivre tous les hommes en ce jour de remplissage de l’œil à Héliopolis…

Après avoir réitéré une seconde salve de confession négative en la détaillant divinité par divinité cette fois-ci, le défunt termine enfin son long discours par ces explications qui frôlent l’épique et le grandiloquent :

— Salut à vous, dieux qui êtes dans cette salle des deux Maât ! Je connais vos noms. Vous direz devant le Maître de l’Univers les choses équitables qui me reviennent car j’ai pratiqué l’équité en Egypte : je n’ai pas blasphémé Amon-Rê. Salut à vous tous qui êtes dans cette salle des deux Maât, vous qui êtes exempts de mensonge par essence, qui vivez de ce qui est équitable devant Horus-qui-est-dans-son-disque… Me voici venu à vous sans péchés, sans vilenie, sans accusateur. Je vis de ce qui est équitable. J’ai fait ce dont parlent les hommes, ce dont se réjouissent les dieux. J’ai satisfait Amon-Rê par ce qu’il aime. J’ai donné du pain à l’affamé, de l’eau à celui qui avait soif, des vêtements à celui qui était nu, une barque à celui qui n’en avait pas et j’ai fait le service des offrandes divines pour les dieux et des offrandes funéraires pour les bienheureux. Je suis quelqu’un dont la bouche et les mains sont pures, quelqu’un à qui il est dit viens en paix par ceux qui le voient… Je suis venu ici pour témoigner de la vérité, pour mettre la balance dans sa position exacte à l’intérieur du royaume des morts !

Le rituel étant accompli, la pesée du cœur commence sous la houlette d’Anubis. Thot tient un calame à la main afin d’inscrire le résultat sur un papyrus.

Placé dans un vase canope, le cœur d’Ouserkaf commence à faire doucement osciller le fléau. Puis ce dernier se fige à l’horizontal, démontrant ainsi que la plume de Maât et le cœur de cet homme pur ont exactement le même poids.

Encouragé par un geste d’Anubis et d’Osiris, Ouserkaf se dirige vers l’arrière de la salle sous le regard torve et déçu d’Ammout qui n’a pas obtenu sa pitance et devra donc attendre le jugement, négatif cette fois, d’un autre défunt.

Oksana et Gil lors des Halliennales 2016.

C’est à cet instant précis que le dieu à la tête de chacal aperçoit l’astrophysicien et l’étrange créature née il y a plus d’un demi-milliard d’années.

Anubis semble surpris. En dépit du fait que Phil Caldwell soit, lui aussi, vêtu du long manteau blanc cérémoniel qui frôle les pieds, il est évident qu’il est très différent des trépassés égyptiens qui pénètrent régulièrement dans la salle des deux Maât. Son teint est très pale, ses cheveux, roux et bouclés et ses yeux verts, diffèrent sensiblement des canons esthétiques qui prévalent ici. Par ailleurs, l’extravagante créature qui volète près de son épaule ne ressemble à rien de connu en ce début de Nouvel Empire et sous le règne glorieux de Thoutmôsis Ier.

Il se retourne vers Osiris.

Hiératique dans son attitude et impérieux par son regard qui semble être en mesure de calciner qui ose le regarder en face sans ciller, le frère d’Isis et de Nephtys dit simplement :

—Qui es-tu étranger ?

Avant même que l’astrophysicien parvienne à discipliner les tremblements nerveux qui agitent ses bras et ses jambes, le dieu qui juge les âmes des défunts complète sa question :

—Quelle est cette étrange créature ?

Phil Caldwell s’incline respectueusement devant Anubis, Thot, Osiris et ses deux sœurs. Il ne sait pas du tout comment il doit s’exprimer face à ces cinq divinités du panthéon égyptien.

Utiliser la phraséologie pompeuse d’Ouserkaf serait sans doute blasphématoire car il n’est pas mort et se retrouve, par un ahurissant caprice du destin, dans un processus funéraire antique qui le dépasse et qu’il ne comprend pas.

Il décide donc d’être lui-même. Tout simplement.

Isis.

—Je m’appelle Phil Caldwell et j’observe les étoiles.

Ses interlocuteurs ne réagissant pas, contrairement à Ammout qui commence à ouvrir sa gueule de crocodile affamé en laissant les ors de la salle apporter quelques éclats supplémentaires sur ses dents acérées, le scientifique de Stanford poursuit :

—La créature qui m’accompagne vivait déjà sur Terre il y a très longtemps. Je ne sais pas pour quelle raison je suis là. Car je ne suis pas mort…

À l’instant précis où il prononce ces derniers mots, ses yeux se convulsent. Il vacille et semble prêt à tomber. L’anomalocaris volète à côte de lui. Mais il ne parvient pas vraiment à le retenir. C’est donc le dieu à tête de chacal qui contourne la balance géante et aide Phil Caldwell afin qu’il ne s’effondre pas sur le sol.

La plaque de verre qui s’est substituée à ce même sol sert désormais d’écrin aux flammes d’une étoile au seuil de l’explosion. Les volutes de feu lèchent la surface et des morceaux de magma en fusion se collent un instant sur la surface transparente avant de retomber dans le brasier qui grossit sans cesse.

—Je ne suis pas mort… répète l’astrophysicien hagard.

Osiris échange quelques mots avec ses deux sœurs.

Imperturbable, Thot continue à décrire tout ce qu’il observe. Son calame[2] court sur le parchemin qu’il tient haut devant lui.

Anubis prend le compagnon de l’anomalocaris par les épaules et lui dit, d’une voix grave qui flirte avec les infrasons :

—Qui es-tu vraiment Phil Caldwell ?

—Je suis… Je suis…

Ses yeux s’exorbitent. Son front se moire de sueur et un peu de bave commence à couler à la commissure de ses lèvres glacées d’effroi. Il tremble comme s’il se trouvait au bord d’un gouffre immense et avec un vent violent qui le pousserait vers l’abîme.

Tous les dieux le regardent.

Il dit enfin.

—Je suis mort et vivant !

Il s’agite encore. Sa tête est animée de mouvements irrépressibles et brouillons comme s’il était soudainement pris de démence.

—Je vois… la mort ! Je vois… Je vois… ma mort ! Ma mort !

Il hurle désormais, ce qui énerve considérablement la créature hybride chargée de dévorer les cœurs des êtes impurs.

—Parle ! ordonne alors Osiris dont les yeux flamboient comme des soleils noirs.

—Parle doucement, invite Anubis tout en laissant ses mains posées sur les épaules du malheureux qui voit d’un coup s’effondrer devant lui des pans entiers de l’épaisse muraille qui claquemurait sa mémoire depuis si longtemps.

Le museau sombre et pointu du dieu à tête de chacal est à moins de vingt centimètres du visage de Phil Caldwell. Les oreilles d’Anubis, fines, sombres et pointues, sont attentives et bien dressées à la verticale.

—Je t’écoute. Nous t’écoutons.

—Le voile se déchire. Enfin !

—Oui ?

—Je vois une forêt avec des arbres gigantesques. Il fait chaud. J’ai mal.

Il s’arrête à nouveau.

L’anomalocaris s’approche à son tour très près de la tête du rouquin. Le visage de l’astrophysicien, le museau effilé d’Anubis et les queues de crevettes géantes qui prolongent la tête de l’arthropode du cambrien sont désormais circonscrits au sein d’une sphère très réduite.

Leurs haleines se mêlent.

Osiris.

—Continue, dit doucement la créature échevelée sans parvenir à juguler totalement sa crispante voix de fausset.

—Mes amis souffrent. Il y a déjà eu beaucoup de sang. Un homme monstrueux hurle sans cesse devant l’œil froid d’une caméra. Il insulte une jeune femme rousse. Il m’insulte aussi.

Il se tait un bref instant et reprend son soliloque halluciné sous le regard simultanément interrogateur et courroucé d’Osiris.

—Il m’insulte. Il m’insulte !

—Tu l’as déjà dit. Continue… l’encourage Anubis qui semble avoir fugacement pris sous sa protection cet homme étrange qui ne ressemble pas à un égyptien de l’époque de Thoutmôsis Ier  et qui, surtout, ne devrait en aucun cas se retrouver ici dans la salle des deux Maât.

—Il m’insulte. Me frappe. Je suis à genoux. Il hurle encore !

Atterré par ses propres visions qui exhument brutalement la séquence la plus dramatique de sa vie, Phil Caldwell s’arrête encore une fois. Il regarde les hiéroglyphes qui couvrent le mur gauche et que l’or qui tapisse la paroi rehausse encore. Tous ces signes semblent se décoller de la surface verticale. Ils se précipitent sur lui ! L’astrophysicien exécute quelques mouvements désordonnés afin de dissiper ces hordes ténébreuses et grimaçantes qui veulent s’insinuer dans ses yeux, son nez, sa bouche et ses oreilles.

—Calme-toi, reprend l’anomalocaris. Tout va bien.

—Continue, surenchérit Anubis en appuyant plus fortement sur les épaules du malheureux qui sombre d’épouvantes en épouvantes.

Le scientifique respire un grand coup. Il déglutit et se ressaisit enfin.

—Ces cris sont si violents ! Mon esprit se trouble et s’embue. Un voile grège et sang obstrue mes yeux. Je me redresse un peu. C’est alors que je vois le sabre…

—Le sabre ! coupent ensemble Anubis et l’arthropode issu des premières aubes du cambrien.

Phil Caldwell tombe à genoux.

Impassible, Thot note tous les détails de cet étrange récit alors que les quatre autres divinités restent muettes. Statufiées.

Manifestement, elles attendent une révélation. Un signe. Une épiphanie Ou une seconde mort !

—La lumière ! L’homme lève le sabre. Nooooon !

Phil Caldwell se renverse en arrière. Isis quitte l’arrière du siège d’apparat où trône son frère afin de rejoindre Anubis. En joignant leurs efforts, les deux divinités funéraires parviennent à remettre le rouquin debout. Il est blême et des flots de bave sortent désormais de sa bouche.

Révulsés en un premier temps, ses yeux reprennent leur apparence normale.

—Prenez le temps nécessaire, intervient la sœur de Nephtys de sa voix douce, caressante ; presque désincarnée.

Phil Caldwell se reprend un peu et regarde attentivement Isis. Le visage de la jeune divinité est doux, empreint d’une bonté presque surréelle. Il réalise à cet instant qu’il est en train de dialoguer avec Anubis et la sœur d’Osiris, de Seth et de Nephtys.

Il frissonne aussitôt et poursuit cette douloureuse remémoration d’un instant atroce.

—Après la douleur : l’effroi ! Je suis couché au sol et je regarde mon corps qui baigne dans son sang. À une dizaine de mètres de moi !

—Une dizaine de mètres ? glapit alors l’anomalocaris qui, en cet instant, outrepasse toutes les sonorités suraiguës audibles par tous les êtres qui ont vécu sur Terre depuis 3,5 milliards d’années.

—Décapité ? demande Anubis dont les longs cils mettent en exergue un regard qui se vrille dans celui du malheureux qui découvre enfin comment il est décédé.

—Oui. Mon corps acéphale gît très loin et m’envoie ce message atroce et merveilleux à la fois : tu n’es plus qu’une tête. Un cerveau ! Et pourtant… tu vis !

—Pour l’instant, tempère Isis en ouvrant grands ses yeux où le lapis-lazuli façonne un univers miniature d’une puissance inégalée.

—Mais… Mais… j’ai déjà vu l’agonie du soleil !

Le silence retombe sur la salle des deux Maât. Cette remarque, ahurissante, loufoque et totalement iconoclaste, réussit même à surprendre les cinq divinités du panthéon égyptien qui officie en ce lieu pour la pesée des cœurs.

Comment peut-on avoir eu la tête tranchée et assister en même temps à la mort du soleil qui se déroulera sept à huit milliards d’années plus tard ? C’est dément !

C’est impossible ! C’est peu probable.

C’est tout à fait possible en fait si le temps ne s’écoule plus du tout au même rythme à l’intérieur et à l’extérieur de cette tête orpheline d’un corps et qui doit donc devenir… son propre univers !

C’est ce que les cinq divinités égyptiennes viennent de réaliser brutalement. Hallucinant et fou, ce constat sublime leur rôle au niveau de la vie terrestre et de sa lente métamorphose au sein d’un au-delà normé et ritualisée dans un univers dont les limites sont connues et bien définies.

Mais, à l’aune de l’exubérance infinie du Multivers, Phil Caldwell devient peu à peu son propre panthéon.

Osiris le comprend aussitôt.

C’est lui qui s’adresse alors à l’homme qui vient de réaliser cette chose simple est effrayante à la fois : il vit uniquement en lui et doit assumer désormais le rituel d’une initiation folle dont il est la fois le maître d’œuvre et l’objet, le vecteur et la finalité.

—Phil Caldwell ! Ton destin est unique dans l’histoire des hommes. En pétrifiant le temps, ton cerveau devient à la fois le terreau et la finalité de ta propre existence. Tu vas devoir investiguer toutes les facettes de ton être intime qui, ainsi, est devenu aussi complexe que toute l’humanité depuis sa création. Miroir de toi-même, tu concentres à la fois ton enfer et ton firmament. Ta damnation et ta sublimité ! Tu as beaucoup de chance. Mais il te faudra beaucoup de courage aussi !

Le frère d’Isis et de Nephtys s’arrête un instant. Il décroise ses bras qui maintiennent chacun un sceptre et un chasse-mouches rituel.

Puis il lève lentement son sceptre en un signe qui peut s’apparenter à une bénédiction.

—Va en paix !

Anubis et Isis le regardent encore. La sœur de Nephtys esquisse un sourire.

—Merci… Merci… balbutie Phil Caldwell. Vos encouragements me donnent une force inouïe. J’essaierai désormais d’être ma propre épiphanie !

Il sourit à son tour et pivote sur les talons afin de rejoindre le lac de mercure qui vient d’apparaître à l’extrémité de la salle par laquelle il était venu avec l’anomalocaris.

Ammout essaie quand même de lui happer une jambe. Mais le claquement sec des dents de la dévoreuse des cœurs démontre l’inanité de cette ultime tentative.

L’astrophysicien et la créature échevelée se dirigent vers le lac. Ils s’immergent immédiatement.

Et se noient.

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Outre-blanc version américaine – Traduction : Sheryl Curtis

[1] Dans la religion de l’Égypte antique, Maât incarne les notions d’ordre, de solidarité, d’équilibre du monde, d’équité, de paix, de vérité et de justice. Sur le plan cosmique, elle est la lumière. Dans le monde des humains, elle symbolise le ciment de la communauté humaine dont la clef de voûte est Pharaon. Lors de la pesée du cœur devant Osiris (ou psychostasie), Maât est aussi légère qu’une plume. Elle est donc le contrepoids du cœur du défunt qui doit être aussi léger qu’elle pour que le Kâ –l’âme du trépassé– puisse accéder au monde des bienheureux.

[2] Le calame est un roseau taillé en pointe dont on se sert pour l’écriture, soit à sec sur des tablettes d’argile, soit trempé dans de l’encre afin d’écrire sur un papyrus ou un parchemin.

 

Disponible ici :

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Zalmoxis : notre sixième roman paraîtra le 1er Mai 2016

Couverture de Zalmoxis

Couverture de Zalmoxis

 

Notre sixième roman : Zalmoxis paraîtra au début du mois de mai 2016 aux Éditions Rivière Blanche.

C’est une suite lointaine (huit siècles et demi plus tard !) de Katharsis.

Ce roman est le premier opus d’une trilogie de Science-Fiction qui se poursuivra avec Nyx et Thanatos et Le testament de la lumière.

 

Voilà le prologue :

 

L’humanité s’est suicidée le 22 juillet 2033 à 3 heures GMT.

18 jours plus tôt, une organisation écoterroriste qui se faisait alors appeler Katharsis lança un ultimatum aux dirigeants de la planète et aux Nations Unies.

Cette requête en forme de chantage s’articulait autour de plusieurs impératifs visant à préserver notre planète et l’avenir de nos descendants. Ce groupe précisa aussi la nature de la sanction en cas de refus : l’explosion simultanée de huit ogives thermonucléaires de forte puissance au sein des caldeiras des supervolcans de Yellowstone (Wyoming) et du lac Toba (Sumatra).

Les Nations Unies refusèrent.

Et les explosions eurent lieu !

Quelques milliers de kilomètres cubes de cendre, de lave et de magma furent donc projetés dans l’atmosphère. Un épais nuage envahit très vite la planète et bloqua la majorité des rayons solaires. Un effroyable et durable hiver volcanique déferla sur la Terre. La température moyenne chuta de 15° en quelques décennies.

Privée rapidement d’énergie, la civilisation bascula dans la barbarie et la population décrût à une vitesse vertigineuse. Un siècle plus tard, toute trace de l’arrogance humaine avait définitivement disparue. Peu à peu, les villes devinrent des villages, les villages se transformèrent en campements et les campements se métamorphosèrent en nécropoles.

Le 30 mai 2248 jaillit enfin le dernier cri du dernier des humains. Tenant entre ses bras le corps pétrifié de son fils mort de faim et de froid, l’ultime survivant se jeta du haut d’une falaise de glace.

Depuis cette date fatidique, la surface de notre planète ne comporte plus aucune trace des êtres humains qui la peuplèrent pendant sept millions d’années.

Mais l’humanité n’a pas totalement disparu pour autant. Elle s’est en réalité scindée en deux.

Nous sommes en 2882 au sein d’une caverne profondément enfouie dans l’écorce terrestre. Quelques milliers de femmes et d’hommes survivent dans une chaleur étouffante. Leur destin est instrumentalisé par plusieurs divinités chthoniennes implacables et ogresses.

Les derniers survivants s’entre-haïssent et jouent au bilboquet…

 

Caverne Zalmoxis

Caverne Zalmoxis

Oryxianna : la reine de Zalmoxis 1 et demi-sœur d’Asharhaddon

Oryxianna : la reine de Zalmoxis 1 et demi-sœur d’Asharhaddon

Intérieur d'un vaisseau Khataphractä

Intérieur d’un vaisseau Khataphractä

La cruelle Asharhaddon

La cruelle Asharhaddon

L'étrange planète Népenthium

L’étrange planète Népenthium

Marie Stuart : la meilleure amie des Khataphractä

Marie Stuart : la meilleure amie des Khataphractä

La planète des Viminalis

La planète des Viminalis

Helyamphora : la redoutable amazone au service de la reine de Zalmoxis 1

Helyamphora : la redoutable amazone au service de la reine de Zalmoxis 1

L'abîme sans fin.

L’abîme sans fin.

Fête tragique dans la caverne Zalmoxis 2

Fête tragique dans la caverne Zalmoxis 2

Izhumiäal : la reine de Zalmoxis 2

Izhumiäal : la reine de Zalmoxis 2

S'extraire enfin des cavernes Zalmoxis

S’extraire enfin des cavernes Zalmoxis

Zalmoxis : parution en 2016

vers la planète Nepenthes

Vers la planète Népenthium où se situe le cœur stratégique de la Confédération des trois Amas

L’un de nos nouveaux récits : « Zalmoxis« , paraîtra en 2016 aux Éditions Rivière Blanche.

C’est le premier roman d’une tétralogie de SF qui se prolongera avec : « Nyx et Thanatos », « Le testament de la lumière » et « L’abîme des Hexastylis ».

Zalmoxis

Zalmoxis

Voilà déjà sa présentation :

Huit siècles après le cataclysmique hiver volcanique provoqué par « Katharsis » (voir notre second roman paru en 2010), il n’y a plus aucun être humain à la surface d’une Terre pétrifiée dans la glace. Mais quelques rescapés survivent encore. Ailleurs !

Les lointains descendants d’une humanité scélérate qui avait organisé son propre suicide en 2033 se répartissent désormais en deux groupes que tout oppose.

Les premiers (moins de 4 000) vivent difficilement au sein des deux dernières cavernes Zalmoxis qui ont résisté aux envahissements successifs conduisant à la destruction totale de l’humanité. Profondément enfouis dans le sol, ces survivants subissent une chaleur atroce, pratiquent des sacrifices humains et s’aveulissent face aux exorbitantes exigences d’une théocratie cruelle.

Les seconds (moins de 800) sont tous les descendants des douze courageux explorateurs qui s’étaients posés sur Mars quelques mois après les éruptions des deux supervolcans dévastant notre planète. Au contact permanent de trois civilisations extraterrestres luttant contre la volonté hégémonique des habitants de la grande Galaxie Noire, ces survivants vivent désormais sur la planète rouge ou au sein d’une gigantesque sphère séparée en deux par des plateaux antipodiques et qui vogue dans l’atmosphère tumultueuse de Jupiter. Une guerre fratricide opposant les occupants des deux cavernes Zalmoxis, ceux-ci risquent de s’autodétruire totalement.

Eléments d’apaisement, les « pangolins d’acier » ne parviennent pas à juguler les haines opposant la reine Oryxianna à sa demi-sœur : Asharhaddon.

De rivalités amoureuses en complots soigneusement ourdis sur fond de tortures, le sort des rescapés des deux cavités Zalmoxis semble scellé. Conséquence affolante d’une consanguinité effrénée, des êtres à deux têtes (les Xiphodyms) prolifèrent désormais. Ils prennent une importance capitale et deviennent simultanément problème et solution.

Il est toutefois trop tard et l’ultime ordalie va sanctionner toute forme d’espoir.

Mais les humains qui vivent placidement sur Mars et Jupiter avec leurs étranges amis extraterrestres ont besoin de l’énergie brouillonne des humains cloîtrés dans leurs cavernes surchauffées. Conscients du fait que leur vie sybaritique les fragilise face aux hordes belliqueuses des envahisseurs venant de la Galaxie Noire, ils souhaitent extraire les humains des cavernes Zalmoxis des ténèbres de la Terre. Raffinés, sensuels et désormais doués d’une capacité de réincarnation éternelle (l’Hyporixis) qui s’avère être une arme à double tranchant, les humains de Mars ont besoin des humains enfouis dans les entrailles de notre planète et qui ne songent qu’à s’étriper bestialement.

Mais pourront-ils les sauver à temps ?

Au cœur d'une Confédération regroupant des milliers de galaxies et 1 380 espèces intelligentes

Au cœur d’une Confédération regroupant des milliers de galaxies et 1 380 espèces intelligentes

La planète Népenthium où vivent les Phactres

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Helyamphora, le meilleur soutien de la reine Oryxianna

Des univers naissent à chaque seconde...

Des univers naissent à chaque seconde…

Les étranges cavernes Zalmoxis

Les étranges cavernes Zalmoxis

La planète Algys

La planète Algys

Parution de « Un matin différent » en Mars 2015

Un matin différent

Un matin différent

Notre nouveau roman publié aux éditions Artalys.

Nous sommes ravis de vous annoncer la parution d’un de nos quatre nouveaux romans : « Un matin différent » paraîtra le 23 Mars aux Éditions Artalys.

Il sera disponible en version papier et en version numérique.

L’intrigue en quelques lignes.

New York – 11 Septembre 2001

Au 96eme étage de la tour Nord du World Trade Center, William Fitzgerald et Iluh Semarang viennent de se révéler mutuellement leur amour.

Il est 8h 40.

À 8h 46, William revient vers Iluh après avoir rapidement parcouru la cinquantaine de mètres qui sépare son bureau de celui de son amie. Il pose ses mains sur les épaules de la jeune balinaise et lui murmure quelques mots tendres. Le bureau de la webmaster trône au centre de la façade nord de la tour.

Ils regardent tous les deux les vitres qui dominent la ville.

26 secondes plus tard, l’impensable survient. Une ombre gigantesque obstrue le ciel…

 

Quelques autres descriptions…

Ce roman diffère des autres car il est court : 60 000 mots, alors que nos autres romans se situent plutôt entre 100 000 et 200 000 mots.

Par ailleurs, il se situe à notre époque et respecte à la lettre la « règle des trois unités » propre à la dramaturgie classique :

– unité d’action,

– unité de lieu,

– unité de temps.

Projets à venir…

Depuis, nous avons écrit trois nouveaux romans qui seront publiés en 2015 et 2016.

« Zalmoxis » est un pur récit de SF, « À la verticale de l’Enfer » est un récit fantastique sur fond de vengeance vieille de plus d’un siècle.

Le dernier : « L’Hydre-Univers« sera le plus surprenant de tous.

Dans le sens le plus absolu du terme !

Oksana et Gil

 

Zalmoxis

Zalmoxis

À la verticale de l'Enfer

À la verticale de l’Enfer

L'Hydre-Univers

L’Hydre-Univers

Notre nouveau roman : À la verticale de l’Enfer

À la verticale de l'Enfer - Oksana et Gil Prou

À la verticale de l’Enfer – Oksana et Gil Prou

Notre nouveau roman : « À la verticale de l’Enfer » est presque terminé…

Voilà une petite présentation de l’intrigue et quelques photos des quatre principaux personnages féminins et des lieux où se déroule cette étrange aventure en un lieu isolé du Monde où l’espace et le temps sont si proches du nôtre. Si différents aussi…

 

Le manoir

Le manoir

La pub de la société Arkhadium était on ne peut plus clair : « Rêvez, et nous ferons le reste ! »

Le message qui suivait précisait qu’un séjour d’une semaine sous l’égide d’Arkhadium permettait de découvrir en soi des potentialités inouïes tout en participant à une aventure humaine hors du commun. Pour cela, il n’était nullement nécessaire de parcourir la planète ou de voler dans l’espace. Un simple séjour en France en un lieu coupé du monde devait vous permettre d’aborder des continents psychiques ignorés, des archipels de sensations neuves et des plaisirs fous susceptibles de rendre jaloux Sardanapale ou Néron.

Au début du mois de juin 2015, huit courageux explorateurs optèrent donc pour une expérience de ce type intitulée « La victoire de l’hippocampe ». Ce terme fait naturellement référence à la structure de notre cerveau qui joue un rôle essentiel dans le processus de mémorisation et non au charmant animal marin en forme de cheval dressé.

Destination : un manoir isolé au cœur de l’Ardèche, dans le Haut-Vivarais. Un vaste parc planté d’arbres séculaires et cerclé de hauts murs clôt l’ensemble qui contient, aussi, un étrange pavillon de chasse et les ruines d’une abbaye du XIIIe siècle.

Les huit aventuriers se répartirent en plusieurs groupes.

Ils découvrirent trois étranges hôtes et visitèrent rapidement une vaste galerie souterraine : la Galerie des fantasmes, décorée de tableaux géants peint par l’ancien propriétaire des lieux : Balthazar Anguissoli. Mort au début du XXe siècle, cet excentrique avait vécu et fait fortune à Sumatra avant de s’éteindre en ce lieu magique et inquiétant à la fois.

Artiste, il avait reproduit très minutieusement des toiles de Mantegna, Turner ou Füssli.

Lorsque les tableaux commencèrent à les engloutir dès les premières nuits au sein d’étranges vortex de lumières crues, les huit aventuriers surent qu’ils ne ressortiraient pas indemnes de cette expérience.

Mais ce qu’ils ne savaient pas encore, c’est qu’ils se trouvaient tous en fait… à la verticale de l’Enfer !

 

DarkIsis : une romancière spécialiste de l'ère archéenne et des univers holographiques !

DarkIsis : une romancière spécialiste de l’ère archéenne et des univers holographiques !

 

Ophélie

Ophélie

 

Le pavillon de chasse dans le parc

Le pavillon de chasse dans le parc

 

Aglatide

Aglatide

 

Coralie Mirlanova

Coralie Mirlanova

 

Ruines de l'abbaye du XIIIe siècle

Ruines de l’abbaye du XIIIe siècle

Odyssée synesthésique dès le chapitre 12 de notre nouveau roman

Martyre de saint Sébastien - Andrea Mantegna

Martyre de saint Sébastien – Andrea Mantegna

Nous venons de commencer l’écriture du Chapitre 12 de notre nouveau roman : « À la verticale de l’Enfer ».

C’est ici que tout bascule car certains des personnages du roman commencent à découvrir un monde nouveau où les sens s’imbriquent et se mêlent comme c’est le cas dans cette pathologie neurologique que l’on appelle synesthésie et qui a pour singularité d’attribuer à certains sens des propriétés spécifiques à d’autres.

Dans un des sonnets des Fleurs du mal (Correspondances) Baudelaire met ceci en évidence lorsque il précise :  « Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants, doux comme des hautbois, verts comme des prairies »

C’est un tableau d’Andrea Mantegna : « Le martyre de saint Sébastien » qui symbolisera la première étape de cette troublante odyssée sensorielle sur fond de vengeance qui se déroule en huis-clos dans un manoir isolé de l’Ardèche.

Manoir "Les Hanadryades"

Manoir « Les Hamadryades »

Mais l’incursion malencontreuse au sein d’un univers étrange où les phénomènes synesthésiques sont la norme va rapidement faire réaliser aux invités de la société Arkhadium qu’ils se trouvent désormais… à la verticale de l’Enfer !

DarkIsis : un des personnages essentiels du roman

DarkIsis : un des personnages essentiels du roman

Chronique de Tomyris et le labyrinthe de cristal dans le N° 24 de Jeu de Rôle Magazine

Couverture du N° 24

Couverture du N° 24

Chronique de Tomyris et le labyrinthe de cristal dans le N° 24 de Jeu de Rôle Magazine

Quand une femme change le cours de l’histoire…

VIe siècle avant J.-C., Cyrus le Grand trace les contours d’un empire colossal qui s’étend de la Grèce à l’Inde. Tomyris, la reine des Massagètes, est bien décidée à tenir tête au tyran et s’apprête à combattre la plus puissante armée du monde, celle que l’on surnomme les « Immortels ».

Alors que le fracas des armes et les cris des agonisants se font entendre, la magie de l’Ouroboros est sur le point de s’éveiller et, sous les monts du Zagros, un secret enfoui depuis des millénaires pourrait bien régler le sort de la bataille…

Magie, combats titanesques, personnages légendaires et monstres mythiques s’invitent pour une aventure croisant Histoire et héroic fantasy.

Oksana et Gil le samedi 2 Novembre au Salon Fantastique 2013

Oksana et Gil le samedi 2 Novembre au Salon Fantastique 2013

Oksana et le dragon au Salon Fantastique 2013

Oksana et le dragon au Salon Fantastique 2013

Un roman de Fantasy se passant au VIe siècle avant Jésus-Christ… voilà qui change des univers médiévaux traditionnels ! Pari intéressant.

Si vous appréciez les combats épiques et les paysages à couper le souffle, ce roman est fait pour vous !

C’est noté dans le résumé, vous ne naviguerez pas totalement dans l’imaginaire des auteurs : L’Histoire (avec un grand H) est bien présente dans l’histoire…  Les nombreuses notes de bas de page attestent de l’attention portée à la véracité du roman.

De quoi rêver à un passé peuplé de dragons et de phénix venus des cieux pour châtier les humains trop présomptueux.

Oksana et Gil le dimanche 3 Novembre au Salon Fantastique 2013

Oksana et Gil le dimanche 3 Novembre au Salon Fantastique 2013

On aime :

Les scènes de batailles décrites avec efficacité et sans lourdeur ni détails superflus, mais aussi pour l’épisode au cœur du labyrinthe qui ravivera peut-être des souvenirs rôlistiques dans l’esprit de certains !

On aime moins :

Le titre qui ne correspond pas vraiment à la trame de cette histoire déroutante.

Mathilda Przymenska

Jeu de Rôle Magazine N° 24 (Septembre/Octobre/Novembre 2013).

Pour se procurer « Tomyris et le labyrinthe de cristal » : 

http://livre.fnac.com/a5189693/Oksana-Tomyris-et-le-labyrinthe-de-cristal#bl=HGBPlsi2

Tomyris et le labyrinthe de cristal

Tomyris et le labyrinthe de cristal

Oksana et Gil au Salon Fantastique de Paris les 2 et 3 Novembre 2013

Salon Fantastique 2013 à Paris

Salon Fantastique 2013 à Paris

Nous vous confirmons que nous participerons au Salon Fantastique de Paris qui se tiendra à la Porte de Champerret (Espace Champerret – Hall A), métro Porte de Champerret.

Nous y serons le samedi 2 et le dimanche 3 Novembre pour dédicacer notre dernier roman : « Tomyris et le labyrinthe de cristal » et pour rencontrer nos lecteurs.

Nous ne serons pas seuls car de nombreux auteurs Lokomodo/Midgard/Asgard seront présents.

À bientôt !

Oksana et Gil

Programme du Samedi

Programme du Samedi

Programme du Dimanche

Programme du Dimanche

Oksana et Gil lors de Trolls & Légendes 2013

Oksana et Gil lors de Trolls & Légendes 2013

Tomyris et le labyrinthe de cristal

Tomyris et le labyrinthe de cristal

Oksana et Gil aux Imaginales 2013

Oksana et Gil le Dimanche

Oksana et Gil le Dimanche

Nous revenons des Imaginales d’Épinal.

Le salon est remarquablement bien organisé et la foule fut largement présente en dépit d’un temps froid et capricieux.

Beaucoup de rencontres passionnantes, plein de dédicaces, de photos et d’échanges sympathiques et fructueux avec les visiteurs du Salon.

Une expérience à ne surtout pas manquer…

Vous trouverez ci-dessous quelques photos.

Peggy Van Peteghem (notre éditrice), Gil et Oksana sur le stand Midgard

Peggy Van Peteghem (notre éditrice), Gil et Oksana sur le stand Midgard

Oksana et Gil le Dimanche

Oksana et Gil le Dimanche

Oksana et Gil le Samedi

Oksana et Gil le Samedi

La foule devant Oksana

La foule devant Oksana

Gil et Oksana avec l'organisateur d'un Festival du Film fantastique

Gil et Oksana avec l’organisateur d’un Festival du Film fantastique

Rencontre dans une allée

Rencontre dans une allée

Notre stand et les auteurs Midgard/Lokomodo/Asgard

Notre stand et les auteurs Midgard/Lokomodo/Asgard

Le roman et son marque-page

Le roman et son marque-page

Visités par des Mousquetaires

Visités par des Mousquetaires

Peggy et Rémy : nos éditeurs

Peggy et Rémy : nos éditeurs

Un sourire, un renseignement et une nouvelle lectrice...

Un sourire, un renseignement et une nouvelle lectrice…

Oksana fait la promo...

Oksana fait la promo…

Plusieurs auteurs Midgard/Asgard/Lokomodo en moins de dix mètres...

Plusieurs auteurs Midgard/Asgard/Lokomodo en moins de dix mètres…

Personnages étranges aux Imaginales

Personnages étranges aux Imaginales

Oksana présente Tomyris et le labyrinthe de cristal

Oksana présente Tomyris et le labyrinthe de cristal

La foule aux Imaginales

La foule aux Imaginales

Une attaque venue du sol ?

Une attaque venue du sol ?

Deux nouvelles chroniques de « Tomyris et le labyrinthe de cristal »

Couverture de Tomyris et le labyrinthe de cristal

Couverture de Tomyris et le labyrinthe de cristal

Voila des extraits de deux nouvelles chroniques de notre nouveau roman : « Tomyris et le labyrinthe de cristal » sur les sites « Mort-Sure » et « Fantastinet » :

 

« Commençons par un petit avertissement : contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, ce roman est vraiment pour adultes. Les scènes de bataille y sont violentes, les mœurs de certains peuples particulièrement sanguinaires et sadiques. On ne tombe pas non plus dans l’horreur, mais les auteurs n’ont pas édulcoré la violence de l’époque« .

Mort-Sure

 

« L’époque choisie, et surtout le lieu (les royaumes frontaliers avec l’empire perse) sont très peu traités en romans historiques. Ils sont encore moins abordés en fantasy historique. J’ai toujours été intriguée par Babylone, la Perse antique et tout ce qui tourne autour, sans pour autant trouver de romans qui me permettrait de plonger dans leur ambiance. C’est pourquoi j’avais hâte de découvrir Tomyris et le Labyrinthe de Cristal. Je n’ai pas été déçue ! Les décors sont au rendez-vous, ainsi que les batailles ou encore la diversité des peuples. Ce qui est très intéressant en choisissant de placer l’intrigue à la fin du règne de Cyrus le Grand, c’est que l’empire perse vient d’unifier de nombreux petits royaumes, des rives de la Méditerranée aux frontières de l’Asie. Les protagonistes de l’histoire sont représentatifs de la diversité de l’empire et des échanges qui existaient à l’époque entre tous ces peuples« .

Mort-Sure

 

« Côté aventure, il y a de quoi faire ! Le groupe de héros (qui évolue au grès des rencontres, mais aussi des décès) n’a guère le temps de se poser entre deux combats. D’abord en fuite devant l’armée de Cyrus, puis en guerre contre elle au côté de Tomyris, la reine des Massagètes, ils partiront ensuite au coeur de montagnes peuplées de tribus sanguinaires à la recherche du Labyrinthe de Cristal (Tomyris est un personnage secondaire, elle ne fait pas partie du groupe de héros). Les monstres enfermés dans celui-ci ne les laisseront pas se reposer avant la toute fin du roman. Les différentes aventures ne recèlent guère de surprises, mais elles n’épargnent pas les héros. Même les plus aguerris et les plus valeureux ne sont pas pour autant prémunis contre la mort« .

Mort-Sure

Oksana et Gil Prou : les auteurs de Tomyris et le labyrinthe de cristal

Oksana et Gil Prou : les auteurs de Tomyris et le labyrinthe de cristal

 

« Kashtiliash, prince d’Arachosie, Ozzymandra, la nouvelle reine de Sogdiane, Zylmaxïis, princesse de Sogdiane, et Arshtivaïga, prince d’Hyrcanie sont en fuite, leurs pays ayant été récemment soumis par la volonté d’expansion toujours plus grande de Cyrus. Leur espoir, le seul qui leur permet d’espérer des lendemains plus glorieux, est de rejoindre Tomyris, la reine des Massagètes qui a décidé de lutter contre le souverain expansionniste. La route pour la rejoindre est longue et périlleuse et le groupe devra faire de nombreux sacrifices pour réussir à rejoindre la reine guerrière« .

Fantastinet

 

« Oksana et Gil Prou nous entraînent dans un roman d’Héroïc Fantasy très largement inspiré de l’histoire perse, une histoire qui ne nous est pas particulièrement connue et qui est pourtant très riche si on se réfère au récit de nos deux auteurs. Cela a pour conséquence principale de rendre le roman, à mon sens, plus historique que fantasy« .

Fantastinet

 

« La connaissance des auteurs sur cette région et cette période de l’histoire transpire à chaque paragraphe, ces derniers rendant le déroulé réaliste par l’appui sur de vrais faits historiques (ou en tout cas, c’est l’impression que cela donne), et le rythme n’est pas à la traîne, avec des combats dès les premières pages et un nombre de personnages finalement assez limités permettant une plongée rapide dans le récit. Les renvois en bas de page, permettant de mieux préciser « l’Histoire », permettant au moins passsionnés par l’aspect historique de passer leur route. Pourtant, j’ai trouvé tardive l’arrivée du côté « imaginaire ». J’aurai aimé avoir cet aspect surgir dès les premières pages, mais ce n’est pas si grave, le roman se lisant bien« .

Fantastinet

 

« Les personnages eux-mêmes sont un peu plus décevants. Assez stéréotypés, ils se ressemblent beaucoup entre eux. D’un côté les fiers guerriers sans peurs, de l’autre les fières amazones sans peurs non plus et hardies au combat, et enfin les non combattants. Ce sont sans doute ceux qui montrent le plus de diversité, bien que les psychologies ne soient jamais très creusées. Cependant, je n’ai pas trouvé de personnages exaspérants, ce qui est toujours le risque avec des stéréotypes, ce qui m’amène à dire que les auteurs se sont tout de même assez bien débrouillés avec eux« .

Mort-Sure

 

« Le début est plutôt historique, avec la guerre entre Cyrus et Tomyris. Pas de grosses surprises, mais le contexte porte très bien l’histoire. On vibre avec les Massagètes face à l’immense armée de Cyrus. On espère que les héros, dont les royaumes ont été annexés par Cyrus, obtiendront leur vengeance. La deuxième moitié du roman se déroule après la défaite de Cyrus, et on bascule alors dans complètement autre chose. Les héros partent en quête des pouvoirs de l’ouroboros, ça devient beaucoup plus fantasy. Les péripéties s’enchaînent trop à la manière d’une partie de jeu de rôle« .

Mort-Sure

Oksana en reine de Sogdiane prête à combattre Cyrus le Grand...

Oksana en reine de Sogdiane prête à combattre Cyrus le Grand…

 

« Ce roman vaut le détour pour le contexte historique qu’il met en scène. Je ne suis pas une spécialiste de l’époque et de la région, donc j’ignore s’il est bien documenté. Mais il m’a dépaysée, il m’a plongée au coeur de ces contrées plutôt austères et pourtant très vivantes. J’y ai trouvé une ambiance particulière, qui collait plutôt bien à mon idée d’origine de l’époque et de la région. En bref, le voyage dans le « berceau des civilisations » fut à la hauteur de mes espérances et de ma curiosité« .

Mort-Sure

 

Nous vous signalons aussi que nous serons le samedi 25 et le dimanche 26 Mai aux « Imaginales » d’Epinal afin de rencontrer nos lecteurs et dédicacer notre nouveau roman…

http://www.imaginales.fr/oksana/ et http://www.imaginales.fr/gil-prou/