Notre neuvième roman : Tomyris et les Hydres du Thrënodium

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Nous venons d’achever l’écriture de notre neuvième roman : Tomyris et les Hydres du Thrënodium.

C’est le second volet d’une trilogie qui commença avec Tomyris et le labyrinthe de cristal (présenté en 2013 – photo à gauche prise lors des Imaginales).

Titre du prochain et dernier opus : Tomyris et les Arches ignivomes.

Voilà la présentation de cette intrigue :

Après avoir aidé la reine Tomyris à vaincre Cyrus le Grand, Ozzymandra et ses compagnons ont franchi le labyrinthe de cristal. Arrivés sur Lysimakia, ils découvrent un univers complexe où quatre cités-États se querellent sans cesse.

Comment survivre dans un monde où des hydres géantes et des griffons sont la clef de voûte de combats titanesques ?

Comment côtoyer des scribes-célestes qui calligraphient les nuages et des peintres-démiurges qui architecturent le néant sans se demander à chaque instant si l’on rêve ou si la réalité est simplement différente ?

Comment vivre et mourir lorsque des expériences insensées sont sur le point d’aboutir en utilisant le potentiel infini de méduses biologiquement immortelles ?

Mais ces interrogations ne peuvent masquer une réalité affolante. Le danger rôde. Apophis, un prêtre déviant, veut imposer sa loi tyrannique à la surface de Lysimakia. Pour assurer son hégémonie, il est prêt à s’associer avec des créatures lucifériennes qui dévasteront les quatre royaumes et esclavageront leurs populations.

L’union doit se faire. Vite.

Mais la seule issue possible est ailleurs. Très loin…

Öèôðîâàÿ ðåïðîäóêèÿ íàõîäèòñÿ â èíòåðíåò-ìóçåå Gallerix (http://gallerix.ru)

 

Préface de l’anthologie « Entre rêves et irréalité »

Anthologie Entre rêves et irréalité – Préface : Oksana et Gil Prou

Nous avons préfacé une anthologie de 27 nouvelles qui vient de paraître aux Éditions Arkuiris et qui s’appelle Entre rêves et irréalité.

Cette anthologie est dirigée par Stéphane Dovert.

Le thème : Et si nos rêves étaient plus réels que nos jours ? Et s’ils modifiaient notre rapport au temps, à l’espace, aux autres, à nous-mêmes… Le réveil sera peut-être douloureux, à moins qu’il ne soit salvateur ou qu’il n?ait pas lieu du tout; à moins même que l’on ne dorme pas, que l’on n’ait jamais dormi ou que l’on n’ait jamais été éveillé. Une anthologie qui donne sa réalité au songe, d’où qu’il vienne et où qu’il aille.

Le sommaire :

Préface par Oksana et Gil Prou
Ariaudo Tom, « L’Homme et le songe »
Besch-Kramer Thomas, « A rêver, Ponture d’As… »
Biéron Guillaume, « Virtualités »
Castellanè Alice de, « Ivresses »
Chapron Dominique, « L’Etoffe des songes »
Charine Marlène, « Le Chant des fées »
Chevet Céline, « Manège en cage »
Crif Tonnya, « Rêves d’elle »
Cuny Nelly, « Ascenseur pour le désert »
Darriet Frédéric, « Un rêve au fil des nombres »
Dole Franck, « Nous tournions en rond dans la nuit »
Daverat Loïc, « Narcolocauste »
Dovert Stéphane, « Sauvés par une couronne d’épine »
Edwige, « A livre ouvert »
Ghautier Donald, « Relooking extrême »
Kwiatkowski Ivan, « Rêve d’Epines et d’Ombre »
Lysøe Eric, « Le Numéro 102 »
Pontier Arnauld, « Le Grisou »
Quero Yann, « Sur la plage de Datah »
Reboussin Didier, « Admira »
Roditi Denis, « Rêves de Carcosa »
Senna Aman, « La Planète du Colonel »
Syam F.V., « Les Egarés »
Vedrenne Florence, « Le Voyage »
Wallon Lydie A., « Examen de conscience »
Yessouroun Robert, « Mieux qu’Hollywood »

  • Année : 2017
  • ISBN : 978-2-919090-11-2
  • Nombre de page : 381
  • Prix : 18€
  • Disponible en version papier et numérique.

En version numérique, cette anthologie est disponible ici :

https://www.amazon.fr/dp/B072PYV3KQ/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1496247847&sr=8-2&keywords=arkuiris

 

Le visible n’est que l’épiphanie de l’invisible

Voilà le texte intégral de notre préface :

Est-ce que les rêves peuvent rêver ? questionne l’un des auteurs de cette anthologie.

La réponse est délicate. Voire incongrue si on s’accroche désespérément à un matérialisme bien dépassé à l’aune d’un univers qui nous démontre chaque jour un peu plus que le visible n’est que l’épiphanie fugace de l’invisible.

Une chose semble assurée : nous rêvons tous. Par ailleurs, nous savons généralement faire la différence  entre le réel et l’irréel.

Cette dernière remarque semble évidente. Mais il y a un doute. Un vrai doute.

Depuis la plus haute Antiquité, les femmes et les hommes interprètent leurs rêves. Au-delà du pouvoir fantasmé de la capacité à deviner ce qui doit demeurer éternellement caché, l’onirologie est devenue une voie importante vers la connaissance de soi.

Les plus grands poètes, romanciers et dramaturges nous ont toujours précisés que les rêves pouvaient,  parfois, se substituer à la vie. Plus surprenant encore, peut-être sont-ils la vie. Sans que nous n’en ayons véritablement conscience.

Tout le monde connaît cette observation faite par Shakespeare et que nos publicitaires réemploient parfois jusqu’à la nausée : « Nous sommes de la même étoffe que les songes, et notre vie infime est cernée de sommeil » (La Tempête, acte IV scène 1).

Nous ne pouvons affirmer avec une certitude absolue  que  notre  vie  n’est  pas  un  songe.  Il  suffit d’y réfléchir un instant, pour en douter. Si convaincu soit-on de l’existence du monde qui nous entoure, il demeure un doute, un intervalle, un minuscule abîme entre l’objet perçu et la perception qu’on en a. Pourquoi suffirait-il d’ouvrir les yeux pour voir vraiment ?

Et si nous rêvons nos vies, est-ce si grave ? Qu’y a- t-il de si dangereux, finalement, à se laisser dériver au fil des rêves ? Si le songe nous éloigne du monde, la rêverie est peut-être un moyen efficace de nous en rapprocher ?

Donc, effectivement, tout le monde rêve. Pugnaces et obstinés, nous nous efforçons de déchiffrer les mystères de ces songes avec l’espoir insensé d’anticiper l’avenir. Ces fragments de vie et d’émotions issus de pulsions profondes s’interprètent souvent en relation avec un vécu (agréable ou douloureux), la sexualité, de légitimes interrogations relatives à la vie et à la mort, les métamorphoses de l’être et de ses désirs, les rapports avec l’enfance ou des aspects prémonitoires. Par ailleurs, nous sommes désormais capables de géolocaliser le gisement presque infini de nos rêves dans une zone particulière de nos cycles de repos que l’on appelle le sommeil  paradoxal. Ce dernier est le corrélat neurophysiologique du rêve.

Les réveils brutaux au milieu d’un cycle  de sommeil paradoxal entraînent des souvenirs très précis de rêve alors que des réveils provoqués à des intervalles de plus en plus longs après la fin spontanée d’un épisode de sommeil paradoxal entraînent des souvenirs de plus en plus estompés et sans couleur.

Mais l’impalpable frontière qui sépare l’éveil du rêve est-elle si nette ?

Certaines des nouvelles de cette anthologie opacifient les certitudes primaires tout en émerveillant des pistes inédites pour les esprits en quête d’imaginaires nouveaux, d’archipels inconnus et d’espaces mentaux qui font écho aux vers célèbres de William Blake dans Auguries of Innocence :

« To see a World in a Grain of Sand

And a Heaven in a Wild Flower

Hold Infinity in the palm of your hand

And Eternity in an hour ».

Le cas de l’irréalité semble encore plus simple. On observera immédiatement que le titre de cette anthologie est  Entre rêves et irréalité.  Le  singulier d’irréalité fait opposition au pluriel de rêves. L’irréalité peut donc donner le sentiment d’un bloc homogène. D’un continent inconnu, sans cesse imaginé mais jamais observé.

Apparemment, nous vivons tous bien ancrés dans le réel et seuls les sots confondent le réel et l’irréel. La science nous révèle, pourtant, que nous sommes tous des sots car notre vision du réel est parcellaire. Microscopique même pourrait-on dire !

Deux exemples suffisent.

Nos capacités d’appréhender le réel passent par nos cinq sens. Si on prend le sens de la vue par exemple, on constate que notre compréhension de notre environnement proche et lointain se situe dans une très étroite fenêtre comprise entre 390 et 750 nanomètres, avec un pic d’efficacité autour de 550 nm. En conséquence, nous sommes aveugles aux ondes plus longues (infrarouges, sub-millimétriques, micro-ondes et ondes radios). Pareillement, nous ne décelons les ondes plus courtes (ultraviolet, rayons X et rayons gamma) qu’en employant des instruments de mesure qui relaient notre myopie. Donc, nous n’entendons pas les rayons X et nous ne voyons pas les ondes radio. Mais ils existent.

Imparfaite, émiettée, incomplète, cette approche de la réalité nous interdit toute vision holistique du monde, des autres et de nous-même. On se retrouve ainsi, peu ou prou dans la situation des hommes enchaînés dans un souterrain que Platon cite dans le Livre VII de l’un de ses plus célèbres dialogues : La République. Dans cette allégorie de la caverne, les hommes immobilisés ont un champ de vision restreint. Ils ne connaissent le monde que par les ombres projetées sur les murs de leur caverne grâce à un feu allumé derrière eux.

Notre impuissance face à la réalité « globale » des choses va même beaucoup plus loin car nous savons, depuis plus de vingt ans, que l’ensemble de la matière que nos instruments d’investigations traquent jusqu’aux sources mêmes du big-bang ne représente que 5 %  de notre univers. Les 95 % qui restent se répartissent entre matière noire, composée de  particules encore inconnues, et énergie sombre : une force gravitationnelle répulsive intense qui explique l’accélération de l’expansion de l’univers. Le paradigme de l’iceberg dont la partie visible ne représente qu’une petite partie du total s’applique donc pleinement ici, aussi bien au niveau de notre vision de la réalité que de la compréhension de notre univers lorsque nous braquons nos plus puissants instruments d’observation vers ses limites extrêmes.

L’univers visible dans nos instruments ne représente que 5% du total !

Cette affolante déconnexion avec le réel va même encore plus loin si l’on prend en compte les théories récentes de la cosmologie et de la gravitation quantique qui donne sens à l’existence d’un multivers protéiforme au sein duquel notre univers ne serait qu’un brimborion. D’autres théories suggèrent qu’il ne serait que l’hologramme d’un autre…

Au terme de cette quête de plus en plus vertigineuse, une interrogation s’impose : le réel et l’irréel peuvent-ils s’acoquiner ?

Les 27 nouvelles de cette anthologie s’efforcent d’apporter des embryons de réponses à un tsunami de questions.  Elles  nous  permettent  surtout  d’apporter un « supplément de vie » dont nous avons bien besoin en des périodes troublées pendant lesquelles l’homme s’immerge méthodiquement dans l’horreur, donnant un sens aigu aux observations réalisées par René Char dans les feuillets d’Hypnos lorsqu’il affirme : « L’homme est capable de faire ce qu’il est incapable d’imaginer ».

Et si nous retournions la phrase en affirmant que l’homme est capable d’imaginer ce qu’il est incapable de faire ?

Ceci nous replonge immédiatement dans les délices de l’irréalité et de ses plus fidèles alliés : les rêves. Lorsque nous comprenons enfin que nous sommes toujours plus petits que la réalité qui nous entoure et que celle-ci n’est que l’esquisse d’un ensemble plus vaste que l’on nomme l’irréel, l’invisible ou l’incognoscible, tout devient possible !

Les nouvelles de cette anthologie ouvrent de nombreuses portes. Et c’est à cet instant précis que le plaisir commence. Le plaisir de découvrir, de fabuler, d’anéantir et de reconstruire. Chacun de nous peut, par le simple artifice d’une imagination désormais débridée et désinhibée, devenir son propre démiurge.

Dans Les Contemplations (Ce  que  dit  la  bouche d’ombre) Victor Hugo précisait : « L’univers n’a que moi dans sa morne épaisseur. En deçà c’est la nuit ; au-delà c’est le rêve ».

Coincés entre la nuit et le rêve, nous avons l’opportunité de parcourir en nous des périples insensés, de folles odyssées et découvrir enfin les jardins d’Arcadie. Même lorsque Daesh torture, décapite et lapide.

Sommes-nous les rêves de nos rêves ?

L’immense, labyrinthique et délicieux périple qui nous conduit du rêve à l’irréalité peut devenir, en quelque sorte, un incubateur de mondes enchâssés qui se déploient en nous et bien au-delà de nous. Positionnés à l’aplomb d’un abîme infini, nous avons d’un coup l’opportunité de voir beaucoup plus loin que l’horizon.

S’aventurer dans l’inconnu, explorer les méandres intimes  de  notre  moi profond  au  fil  de  nos  rêves  et savourer  les  charmes  étranges  de  l’irréalité symbolisent les premiers jalons de la découverte d’une  « vie augmentée ». D’une vie qui prend en compte un constat effarant que les scientifiques du XXIe siècle naissant nous confirment : ce qui paraît impossible, et même  impensable, se concrétise chaque jour un peu plus.

On découvre ainsi avec émerveillement l’existence des tardigrades qui peuvent survivre dans des conditions létales pour tous les autres êtres vivants. Nous sommes subjugués par certaines méduses –Turritopsis nutricula et Turritopsis dohrnii par exemple– qui sont biologiquement immortelles grâce au processus de transdifférenciation qui permet à certaines cellules déjà différenciées de perdre leurs caractères habituels et d’en acquérir de nouveaux et de nouvelles fonctions. Nous découvrons aussi que de l’eau sous forme liquide existe presque partout dans notre système solaire et que l’histoire du cosmos  commence bien avant le big-bang.

Ceci était irréel il y a 50 ans. Ceci est vrai maintenant.

Où se situe le réel ? Où se situe le rêve ? La Nature nous trouble et nous fait parfois douter

Ces cascades de découvertes laissent entrevoir une idée folle : tout est possible !

Elles illuminent nos espérances. Elles peuvent aussi créer en nous une confusion, voire un chaos. Mais, comme  Nietzsche  le  précisait  dans  le  prélude  de  Ainsi parlait Zarathoustra :  « Il  faut encore avoir  du chaos en soi pour enfanter une étoile dansante ».

Certaines des nouvelles de cette anthologie créeront peut-être le chaos en vous. Elles permettront, surtout, d’assister symboliquement à la naissance d’une étoile dansante.

Ceci nous accordera alors un don magique que nous avions progressivement perdu : regarder à nouveau le monde à travers les yeux des enfants.

Le plus bel endroit qui soit.

 

Oksana et Gil Prou

Les auteurs de la préface en dédicace

Un chapitre de L’Outre-blanc qui intègre une tragédie classique du début du XVIIIe siècle

Un nouvel univers ?

Il y a un an paraissait notre huitième livre : L’Outre-blanc (Éditions Fleur Sauvage) qui bénéficie d’une préface coécrite par Bernard Werber et Jean-Claude Dunyach..

Les chroniqueurs évoquent souvent un « OVNI » littéraire, voire un « OLNI » (Objet de Lecture Non Identifié). Ceci est lié au point de départ de l’intrigue : Que se passe-t-il dans le cerveau d’un homme qui vient d’être décapité ? Mais, au-delà du caractère étonnant de cette question, la façon très particulière dont nous abordons le sujet intrigue le lecteur car le héros principal : Phil Caldwell se trouve immergé dans un Enfer de Dante titanesque et stratifié en millions de terrasses d’une blancheur immaculée.

Il s’enfonce en lui-même avant de devenir un nouvel univers à part entière !

L’outre-blanc : la couverture recto-verso.

Autre singularité de ce récit, nous utilisons dans l’un des derniers chapitres l’intégralité des trois dernières scènes du Ve acte d’une tragédie du début du XVIIIe siècle qui s’appelle Atrée et Thyeste :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Atr%C3%A9e_et_Thyeste

Son auteur : Prosper Jolyot de Crébillon fut le plus grand auteur dramatique du XVIIIe siècle avec Voltaire.

Voilà le texte intégral de ce chapitre…

Monter. Sans cesse !

L’intérieur de la sphère parfaite est presque translucide.

Les quatre silhouettes incrustées à l’intérieur sont situées perpendiculairement à cette douce surface qui s’irise sans cesse. Contrairement à toutes les autres immersions dans les mondes de mercure, il n’y a ici ni sensation de froid, ni douleur. Le sentiment qui prévaut est une quiétude presque absolue et proche de l’ataraxie.

Il est impossible de dire si cette modification est liée au fait que l’engloutissement dans ce ver argenté prolongé par une sphère de mercure liquide s’est produit en plein jour. Et non la nuit. Par ailleurs, cette émergence au cœur même de la falaise a permis aux quatre malheureux Phil Caldwell d’échapper aux serres et au bec du monstre ailé qui s’apprêtait à les massacrer.

Ils s’éveillent donc peu à peu.

La surprise est totale.

En cet espace qui relie deux mondes et où règnent d’habitude la souffrance, l’explosion des viscères et le martelage des corps, ils se retrouvent au sein d’une sphère qui vogue doucement sur un ruisseau aux eaux calmes et limpides. Autour d’eux, des silhouettes claires. Des hommes, des femmes. Nus. Comme eux.

Des animaux aussi. Des fleurs exubérantes et une prairie d’un vert tendre. Quelques objets cocasses, un mollusque géant, des hommes inclus la tête en bas dans une courge grande comme une maisonnette ou une petite souris qui pénètre dans un tube transparent près d’un visage humain qui la scrute en cherchant l’infini dans les poils de ses moustaches leur révèlent enfin la vérité. Ils sont dans le panneau central du triptyque de Jérôme Bosch intitulé le Jardin de Délices.

Des oiseaux colorés les observent et des dizaines d’humains caracolent sur des mésanges et des pinsons qui font la taille d’un âne ou d’un cheval.

—Le… Jardin des Délices… Le… Jardin des Délices anone l’astrophysicien qui a immédiatement reconnu les couleurs dominantes qui privilégient ici le vert clair, le bleu pâle et le rose.

—Mais ? demande la jeune femme sans savoir si le reste de sa phrase a du sens ou non.

Conséquence, elle se tait tout en gorgeant ses yeux, son esprit et son cœur, de ce spectacle agreste, burlesque et baroque à la fois.

Inquiétant aussi car comme Phil Caldwell 1 le signale aussitôt :

—Nous sommes dans le panneau central du triptyque. Mais celui de droite est consacré à l’Enfer !

La jouissance sereine se métamorphose doucement en crainte. Puis la crainte en effroi.

Cette évolution funeste se justifie d’ailleurs, car la sphère qui leur sert de nef cristalline commence à se diriger doucement vers l’aval de ce petit ruisseau qui s’agrandit sans cesse. Le mouvement s’accélère.

Il y a toujours beaucoup d’humains, de végétaux excentriques et d’animaux farceurs dans le paysage environnant. Mais les traits se durcissent, les silhouettes perdent leur grâce naturelle. Les couleurs fuient et la lumière vacille. Désormais bringuebalée comme un vaisseau fantôme dans une monstrueuse tempête, la bulle où les compagnons de l’astrophysicien sont toujours enchâssés dans une posture hiératique et guindée virevolte sur elle-même.

Le vent mugit et un bruit terrifiant s’accroît sans cesse devant eux.

Les humains essaient de distinguer l’origine de ce fracas épouvantable alors que l’anomalocaris oriente fébrilement ses yeux à facettes vers un point invisible.

Pas un point… Une ligne ! Une ligne qui barre l’horizon en séparant, comme avec un scalpel, le monde de l’eau et celui de l’air.

—On va tomber ! hurle la jeune femme en serrant ses poings comme si ce geste anodin pouvait les ralentir.

Mais, toujours prisonniers de la sphère de cristal, ils ne peuvent rien faire. Le tigre rugit et la nef translucide tremble. Cinq secondes plus tard, ils versent tous dans l’abîme en suivant les millions de tonnes d’eau d’une chute qui ridiculiserait celle du Zambèze si elle était située sur Terre.

Et ils se noient.

 

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Le ciel est d’un bleu profond. L’ardent soleil de Mycènes réchauffe rapidement les corps encore alanguis sur le sol.

Au loin, des remparts cyclopéens protègent la ville d’Argos. Devant, un parc soigneusement entretenu dont les parties herbues sont manucurées. De nombreux arbres méditerranéens trônent avec l’élégance et la majesté des végétaux qui défient le temps. Les branches des oliviers millénaires ploient sous les innombrables fruits qui n’attendent qu’un coup de vent pour être recueillies.

Un bassin avec de grands oiseaux blancs est situé juste devant le palais. Plusieurs personnages vêtus de blanc marchent tranquillement sous l’ardent soleil grec de ce second millénaire avant Jésus-Christ.

Le tigre s’éveille le premier.

Il grogne un peu, ce qui a pour effet de ranimer la jeune femme blonde qui est désormais vêtu d’un péplos de lin d’un joli coloris terre de sienne. Essentiellement composé d’une pièce de laine ou de lin rectangulaire à gros plis, le péplos est un vêtement pratique, ample et léger. Le haut du vêtement forme un rabat sur la poitrine et les deux moitiés du tissu sont attachées par une grosse agrafe sur chaque épaule. Il est maintenu à la taille par une ceinture assez étroite qui, dans le cas de Phil Caldwell 3, est d’une belle teinte indigo qui tranche agréablement avec le rouge profond du péplos.

Vêtu quant à lui du traditionnel chiton, l’astrophysicien émerge à son tour grâce aux coups de langue du tigre. L’arthropode continuant à ronfler comme si la dégringolade dans la chute d’eau ne l’avait pas vraiment affecté, le rouquin commence à le secouer fermement comme un jouet dont les piles sont à plats.

Il finit enfin par s’éveiller et lance un cri stridulant qui pourrait sans doute être entendu jusqu’en Crête.

—On est où ? demande-t-il lorsque son précédent jaillissement sonore est enfin estompé par le vent léger qui vient de la mer.

—En Grèce, répond l’astrophysicien.

—Mais à quelle époque ? s’inquiète le tigre.

—On est à Mycènes. Mais je ne sais pas exactement quand.

Le silence retombe un peu.

La jeune femme scrute attentivement le paysage depuis la colline située au Nord-Est de la plaine d’Argos où ils viennent de s’éveiller. Sur cette colline, et derrière les grands arbres, trône un somptueux palais de marbre blanc. D’ici, on distingue aisément l’Argolide et le golfe Saronique où la Méditerranée se niche, s’insinue et se cajole, en émerveillant l’horizon de ses eaux saphirines.

Emmantelée de hauts murs et constituée d’énormes blocs de pierre polygonaux, l’enceinte est fermée par la Porte des Lionnes. En avant de cette impressionnante ouverture, on distingue aisément un vaste espace circulaire où s’éparpillent les tombes des anciens rois de Mycènes. Depuis la Porte des Lionnes, des escaliers en terrasses s’enchaînent et se prolongent jusqu’à un petit port. Plusieurs bateaux, dont les voiles ont été précautionneusement affalées, sont actuellement immobilisés dans la rade nichée au fond du golfe Saronique. Ils ponctuent l’azur marin de leurs silhouettes élancées qui se reflètent sur l’onde.

Le scientifique rouquin semble très pressé de se diriger vers le palais qui surplombe la ville et le mur d’enceinte alors que ses trois compagnons hésitent.

—Vous venez ?

Pas de réponse.

—Bon. Moi j’avance. Rejoignez-moi lorsque vos pieds, écailles et pattes se seront enfin décollés de l’herbe.

Son sourire est légèrement narquois. Le rouquin donne l’impression d’être particulièrement enjoué.

Soudain, une procession apparaît au bas des marches situées les plus près de l’appontement où les navires accostent. Elle est composée d’une trentaine d’hommes. Quelques femmes suivent, toutes et tous vêtus de blanc ou d’ocre.

Le caractère majestueux et compassé du défilé lui confère immédiatement un caractère officiel qui s’apparente à une réception en grande pompe dans le palais royal d’Argos.

—Une ambassade sans doute, songe Phil Caldwell 1.

Au milieu du brouhaha, deux noms reviennent assez cycliquement. Le nom de deux rois. Le nom de deux frères unis par la même histoire. Par la même haine : Atrée et Thyeste !

Le scientifique blêmit. La jeune femme, le félin géant et l’anomalocaris s’enfuient aussitôt !

Dix secondes plus tard, l’astrophysicien ne les voit plus. Manifestement, ils se sont dissimulés derrière un groupe d’arbres aux troncs noueux qui bordent les limites du parc royal qui domine le palais et la ville.

Qu’est-ce qui peut terrifier un tigre ?

Le spécialiste des exoplanètes à l’université Stanford a bien une petite idée. Lui aussi aimerait bien s’enfuir en cet instant, car la légende mythologique liée à la funeste destinée des atrides est atroce. On prétend même que le forfait qui s’est déroulé ici, dans le palais mycénien d’Atrée, fut si épouvantable qu’il fit… reculer le soleil !

Quel indicible effroi, quel crime monstrueux peuvent faire fuir un tigre et reculer le soleil ?

En se retournant à nouveau vers le palais et la mer, Phil Caldwell 1 s’aperçoit que la procession a presque achevé la longue ascension du chemin qui se poursuit par des escaliers et rejoint l’entrée du palais. Le cortège s’apprête à pénétrer dans les salles d’apparat de la demeure palatiale en empruntant une vaste terrasse qui se prolonge par un majestueux portique à colonnes.

Les paumes de ses mains sont moites. Glacées. Il connaît bien cette détestable sensation. Elle porte un nom : la peur. En dépit de l’épouvante qui le gagne et broie son cœur, il s’oblige à regarder.

Lorsque le dernier personnage est enfin entré dans le palais, suivi de deux gardes attentifs, cuirassés et armés de longues lances, l’astrophysicien se décide enfin à s’approcher. Il ne sait pas pour quelle raison il est mû par cet irrésistible désir de savoir ce qu’il pressent déjà. Peut-être, tout simplement, parce que l’apparition inopinée de ce monde de mercure en plein jour lui a sauvé la vie, ainsi qu’à ses trois autres compagnons, face aux serres et au bec du monstrueux quetzalcoatlus qui voulait les plonger dans le gouffre. Il se dit à cet instant que cette raison est suffisamment pertinente pour justifier de se retrouver ainsi face à l’horreur absolue.

—Un élément supplémentaire d’une initiation rédemptrice ? se demande-t-il, tout en sachant que celui ou ceux qui pourraient répondre à sa requête sont désespérément muets depuis plus de deux siècles.

L’horreur absolue ? L’emploi des mots est parfois outré lorsque des humains s’expriment et dialoguent. Mais la légende d’Atrée et Thyeste outrepasse vraiment les pires récits. Elle est si terrifiante qu’elle n’a inspiré que trois auteurs dramatiques en deux millénaires[1].

Les autres ont fuient. Ou, prudemment, évité de mettre en scène une abomination susceptible de faire reculer le soleil…

Le point de départ de la légende est simple et assez courant dans la mythologie grecque : Atrée et son frère jumeau Thyeste occupèrent le trône de Mycènes en l’absence du roi Eurysthée. Puis, les deux scélérats assassinèrent leur demi-frère Chrysippe. Tout ceci est d’une affligeante banalité, tout comme le fait que Thyeste devint l’amant d’Érope, la femme d’Atrée. Pareillement, Atrée apprit que son frère avait des relations adultères avec son épouse et décida donc de se venger.

Tout ce qui précède est si banal, si fréquent dans la mythologie comme dans la vie usuelle des hommes, que cela aurait très bien pu ne constituer que quelques lignes dans une très longue chronique consacrée aux vicissitudes d’une humanité tiraillée par ses désirs et ses appétits de pouvoir. Mais c’est ce qui va se passer dans quelques minutes, et sous les yeux de l’astrophysicien, qui terrifia et horrifia tous les commentateurs qui prirent la peine de relater cette monstruosité.

Féru de mythologie, le rouquin sait parfaitement ce qui va se passer désormais. Par ailleurs, son père : William Caldwell, était passionné par le théâtre élisabéthain et le théâtre classique français. Lorsqu’il eut vingt ans, le futur astrophysicien de Stanford eut donc l’occasion de lire l’une des deux meilleures tragédies de Prosper Jolyot de Crébillon : Atrée et Thyeste.

Il se rappelle plus particulièrement les trois dernières scènes…

Et l’idée de se retrouver ici en cet instant lui glace le sang. Vraiment !

Mais il avance quand même. Prudemment.

Quelques soldats mycéniens marchent le long des remparts. Mais ils regardent principalement vers la plaine en contrebas et la rade où dorment sagement les bateaux qui pratiquent un fructueux commerce avec la Crête et certaines villes du Péloponnèse. Le chemin est donc dégagé. Des bruits de voix concrétisent très vite le fait que Thyeste et ses accompagnateurs sont déjà entrés dans le palais d’Atrée.

Car c’est effectivement au cœur de son palais que le roi d’Argos prétend organiser un grand festin afin de symboliser la paix retrouvée entre les deux frères ennemis.

Avançant doucement sous l’implacable soleil mycénien, Phil Caldwell peut enfin découvrir l’entrée de la résidence palatiale. Il redresse le torse et passe tranquillement devant deux gardes casqués et armés qui le dévisagent à peine.

Formant un vaste vestibule, la première salle est fraîche en dépit de la touffeur ambiante. Les murs sont couverts de fresques qui s’inspirent assez directement de l’art minoen qui singularisa la Crête quelques siècles plus tôt au temps du roi Cnossos.

Le bruit des conversations étant de plus en plus présent, il décide crânement de se mêler à la foule des serviteurs des deux rois. Il arrive ainsi dans une seconde pièce, toujours décorée de peintures et de fresques représentant des scènes de la vie quotidienne avec de pimpantes couleurs mêlant le vert, la pourpre et le safran. Contrairement à la majorité des civilisations de l’époque qui privilégiaient la pompe et les faits d’armes, les civilisations minoennes et mycéniennes s’inspiraient de la vie. Les mouvements étaient fluides, souples. Voluptueux souvent.

Mais l’astrophysicien sait parfaitement qu’il n’est pas ici pour étudier l’art mycénien, ni se gorger les yeux de situations cocasses ou libertines.

Il doit assister à l’essence même de ce que peut concevoir l’esprit humain lorsque les racines du mal plongent si profondément en nous qu’elles atteignent et outrepassent l’Enfer !

Il progresse encore en direction du lieu où se déroulera le banquet tout en échangeant quelques banalités dans une langue qu’il ne connaissait pas il y a cinq minutes lorsqu’il est arrivé ici avec une jeune femme blonde, un tigre peureux et une extravagante créature qui se shoote à l’hélium. Les hommes et les femmes qu’il croise sont tous vêtus du péplos ou du chiton. Ils paraissent plutôt calmes. On devine aisément que la réconciliation entre Atrée et Thyeste symbolise une nouvelle ère pour le peuple de Mycènes.

Un poète, peintre et graveur du XVIIIe siècle affirmait : l’exubérance est beauté[2]. En cet instant, Phil Caldwell doit bien admettre qu’ici, l’exubérance est vraiment le reflet de la beauté. Mais celle-ci est fugace. Elle se flétrit toujours. Et, aujourd’hui, cette radieuse beauté où perle encore l’innocence va se flétrir à une vitesse quasiment impensable.

Après avoir discuté pendant quelques instants avec un homme à la musculature impressionnante et une jeune femme accorte et élégante, il arrive enfin à l’entrée du mégaron : la grande salle du trône où Atrée reçoit son peuple, ses conseillers et les différentes ambassades qui viennent jusqu’à Mycènes pour signer des traités ou entériner des échanges commerciaux.

Une gigantesque et somptueuse table de banquet a été dressée afin d’accueillir au mieux son frère. Le roi d’Argos a veillé à ce que la qualité de la présentation et la noblesse des plats symbolisent bien sa volonté de réconciliation avec Thyeste.

L’astrophysicien détaille rapidement l’environnement de cette vaste salle qui fait largement plus de dix mètres de côté sur la base d’un plan parfaitement carré. Des fruits sont disposés un peu partout. Ils donnent une sensation d’abondance que la grande coupe en forme de corne géante et largement échancrée amplifie bien mieux qu’un long discours.

La munificence du roi est sans égale. Les boissons sont omniprésentes et le coloris rubis du vin promet d’éclatantes ivresses.

—Dionysos semble être de la fête… murmure Phil Caldwell 1 sans que quiconque soit en mesure de l’entendre.

En effet, une troupe de musiciens orchestre un vacarme un peu dissonant pour les oreilles d’un homme du XXIe siècle. Des percussions éclatent et tonitruent après chaque discours prononcé par le monarque ou son frère enfin retrouvé. Les convives sont assis ou mangent debout car le désordre ambiant est un peu la norme ici.

Phil Caldwell se dit alors que le caractère cérémoniel, hiératique et guindé, voire austère, que l’on imagine parfois au sujet de cette époque préhomérique ne correspond guère à l’état d’esprit qui règne ici.

Apparemment, les civilisations minoennes et mycéniennes étaient festives, enjouées et promptes à la luxure. On est donc très loin d’une structure guerrière ou théocratique qui privilégierait le culte des armes ou celui de divinités exigeantes et lointaines. Ici, Dionysos règne en maître et le vin coule sans cesse.

L’astrophysicien s’appuie donc le long de l’une des quarante colonnes qui soutiennent le plafond de ce vaste mégaron réservé aux réceptions royales, aux banquets et aux rituels visant à s’attirer les faveurs d’une divinité propitiatoire qui serait susceptible de protéger les ancêtres d’Atrée et Thyeste et de leurs descendants.

La légende mythologique prouve, hélas, que cet espoir fut vain. Mais, en cet instant, aucun des convives ne le sait encore. Et Thyeste moins que quiconque.

Le scientifique profite de cet instant d’effervescence en se laissant bercer par l’euphorie qui affecte tous les convives présents. Un serviteur lui apporte une coupe avec un liquide ambré dont la surface vibre et miroite. Il trempe les lèvres et s’étrangle aussitôt.

—C’est fort ! dit-il en s’essuyant la bouche d’un revers de main.

Mais, décidé à ne pas rester sur un échec, il fait un second essai. Le rouquin aux yeux vert semble prendre goût à cette boisson assez alcoolisée, forte en fruits et qui râpe un peu la gorge.

Il se retourne alors vers l’une des deux extrémités de la table. On y distingue clairement Atrée dont la stature assez corpulente, les cheveux noirs, les sourcils broussailleux et les traits taillés à la hache, illustrent un caractère ombrageux et prompt à l’emportement. Ou à la vengeance…

À côté de lui, Thyeste est plus mince. Mais on retrouve les mêmes singularités physiques propres à sa famille et qui laissent à imaginer un tempérament difficile. Ses lèvres charnues et gourmandes confirment aussi son appétence au sexe et ce n’est certainement pas Érope qui prétendra le contraire. Mais la liaison entre Thyeste et l’épouse de son frère semble oubliée aujourd’hui.

La joie règne et les tourments sentimentaux paraissent être aux antipodes de leurs préoccupations actuelles. Un jeune homme est à côté d’eux. Il s’appelle Plisthène et il est le fruit de l’illégitime union entre Thyeste et Érope.

Les retrouvailles furent émouvantes. Le pardon devenant la norme à Mycènes, chacun peut se réjouir de cette réconciliation qui évitera probablement que d’innocentes victimes payent un lourd tribut à la haine qui peut parfois opposer deux frères.

Les trois hommes discutent depuis un bon moment.

Soudain, Atrée fait un signe au capitaine de sa garde : Alcimédon. Il lui murmure quelques mots à l’oreille. Puis le capitaine des gardes en fait de même avec Plisthène. Les deux hommes s’éloignent.

C’est à cet instant qu’une belle jeune fille brune, elle aussi, s’installe à côté de Thyeste. Théodamie est l’une des filles de Thyeste. Elle l’accompagne à l’occasion de ce long voyage de réconciliation qui permettra, normalement, d’apaiser enfin des querelles familiales qui perdurent depuis beaucoup trop longtemps.

Le banquet se poursuit et le maître de cérémonie annonce que la grande coupe va bientôt apparaître et être disposée au centre de la table.

Phil Caldwell s’approche d’une femme assez âgée qui mange goulûment comme si elle avait été affamée depuis six mois en traversant un désert hostile.

—C’est quoi cette grande coupe ?

—La coupe de réconciliation bien sûr ! répond la vieille femme comme si cette question était absurde. C’est la coupe qui symbolise la paix retrouvée entre les deux frères qui régnèrent, règnent et régneront longtemps encore sur Mycènes !

L’astrophysicien remercie. Puis il s’éloigne de la vieille femme et s’approche un peu plus près de la table. Il doit s’imposer car les femmes et les hommes qui font partie de la délégation accompagnant Thyeste jouent des coudes pour sélectionner les meilleurs morceaux de viande ou de volaille. Il sourit intérieurement en songeant que ce genre de comportement n’a pas vraiment changé depuis 3 300 ans !

Les percussions se déchaînent et tous les regards sont braqués dans la direction où cette fameuse coupe va apparaître entre les mains du cuisinier qui aura préparé un mets exquis à l’attention exclusif des deux frères. Placé là où il est désormais, l’astrophysicien peut enfin bien entendre et bien voir en dépit de la musique qui heurte un peu ses oreilles, des bruits de discussions et de mastications et des heurts répétés de certaines coupes et plats qui échappent régulièrement des mains de convives déjà bien éméchés pour certains.

Atrée est en train de parler à son frère dont la mine s’est renfrognée depuis le départ inopiné de Plisthène. Il cherche son fils du regard. Mais il ne le voit pas.

Atrée le fixe donc et précise :

Cher Thyeste, approchez : d’où naît cette frayeur ?[3]

Quel déplaisir si prompt peut troubler votre cœur ?

Vous paraissez saisi d’une douleur secrète,

Et ne me montrez plus cette âme satisfaite

Qui semblait respirer la douceur de la paix :

Ne serait-elle plus vos plus tendres souhaits ?

Quoi ! De quelques soupçons votre âme est-elle atteinte ?

Ce jour, cet heureux jour est-il fait pour la crainte ?

Mon frère, vous devez la bannir désormais ;

La coupe va bientôt nous unir pour jamais.

Goûtez-vous la douceur d’une paix si parfaite ?

Et la souhaitez-vous comme je la souhaite ?

N’êtes-vous pas sensible à ce rare bonheur ?

Thyeste répond alors :

Qui ? Moi vous soupçonner, ou vous haïr, seigneur ?

Les dieux m’en sont témoins, ces dieux qu’ici j’atteste,

Qui lisent mieux que vous dans l’âme de Thyeste.

Ne vous offensez point d’une vaine terreur

Qui semble, malgré moi, s’emparer de mon cœur :

Je le sens agité d’une douleur mortelle ;

Ma constance succombe ; en vain je la rappelle ;

Et, depuis un moment, mon esprit abattu

Laisse d’un poids honteux accabler sa vertu.

Cependant, près de vous, un je ne sais quel charme

Suspend dans ce moment le trouble qui m’alarme.

Pour rassurer encore mes timides esprits,

Rendez-moi mes enfants, faites venir mon fils ;

Qu’il puisse être témoin d’une union si chère,

Et partager, seigneur, les bontés de mon frère.

Atrée observe un instant Thyeste avant de répondre :

Vous serez satisfait, Thyeste ; et votre fils

Pour jamais en ces lieux va vous être remis.

Oui, mon frère, il n’est plus que la Parque inhumaine

Qui puisse séparer Thyeste de Plisthène.

Vous le verrez bientôt ; un ordre de ma part

Le fait de ce palais hâter votre départ.

Pour donner de ma foi des preuves plus certaines,

Je veux vous renvoyer dès ce jour à Mycènes.

Malgré ce que je fais, peu sûr de cette foi,

Je vois que votre cœur s’alarme auprès de moi.

J’avais cru cependant qu’une pleine assurance

Devait suivre…

Son frère l’interrompt à cet instant :

Ah ! Seigneur, ce reproche m’offense.

Atrée s’adresse alors à l’un des gardes situés très près de lui :

Qu’on cherche la princesse ; allez, et qu’en ces lieux

Plisthène, sans tarder, se présente à ses yeux.

Il faut…

Eurysthène, le maître de cérémonie, apporte à cet instant la grande coupe où fume un ragout qui a l’air succulent.

Quelques morceaux de viande surgissent de la surface et forment de petits monticules.

Atrée est ravi. Il bat des mains et dit aussitôt :

Mais j’aperçois la coupe de nos pères :

Voici le nœud sacré de la paix de deux frères ;

Elle vient à propos pour rassurer un cœur

Qu’alarme en ce moment une indigne terreur.

Tel qui pouvait encore se défier d’Atrée

En croira mieux peut-être à la coupe sacrée.

Thyeste veut-il bien qu’elle achève en ce jour

De réunir deux cœurs désunis par l’amour ?

Pour engager un frère à plus de confiance,

Pour le convaincre enfin, donnez, que je commence.

Atrée, à cet instant, s’empare de la coupe qu’Eurysthène tenait jusqu’à présent soigneusement entre ses mains. Il l’a montre ostensiblement à son frère et aux autres convives en levant légèrement les bras vers le haut.

Thyeste observe ce que fait son frère et reprend aussitôt :

Je vous l’ai déjà dit, vous m’outragez, seigneur,

Si vous vous offensez d’une vaine frayeur.

Que voudrait désormais me ravir votre haine,

Après m’avoir rendu mes états et Plisthène ?

Du plus affreux courroux quel que fût le projet,

Mes jours infortunés valent-ils ce bienfait ?

Eurysthène, donnez ; laissez-moi l’avantage

De jurer le premier sur ce précieux gage.

Mon cœur, à son aspect, de son trouble est remis ;

Donnez. Mais cependant je ne vois point mon fils.

Tout en parlant, Thyeste prend la coupe des mains d’Atrée.

Atrée s’adresse d’abord à ses gardes en parlant de Plisthène :

Il n’est point de retour ?

Puis il se retourne vers Thyeste :

Rassurez-vous, mon frère ;

Vous reverrez bientôt une tête si chère :

C’est de notre union le nœud le plus sacré ;

Craignez moins que jamais d’en être séparé.

En entendant cette phrase, Phil Caldwell commence à frissonner d’une manière totalement incoercible. Ses mains sont glacées. Et moites.

Il se contraint toutefois à observer encore cette scène dont il connaît, hélas, tous les détails.

Thyeste répond immédiatement à son frère :

Soyez donc les garants du salut de Thyeste,

Coupe de nos aïeux, et vous, dieux que j’atteste.

Puisse votre courroux foudroyer désormais

Le premier de nous deux qui troublera la paix !

Et vous, frère aussi cher que ma fille et Plisthène,

Recevez de ma foi cette preuve certaine.

Soudain, Thyeste scrute l’intérieur de la coupe. Il distingue immédiatement des restes humains qui surnagent dans cet abject ragout. Quelques secondes plus tard, il voit la tête de son fils, deux mains aux doigts partiellement coupés. Un morceau de pieds.

Ses yeux s’exorbitent. Il blêmit.

Thyeste est terrifié et, en même temps, il vient de comprendre à l’instant comment se matérialise réellement l’épouvantable vengeance de son frère en réponse à sa liaison adultérine avec Érope.

Il hurle alors :

Mais que vois-je, perfide ? Ah ! Grands dieux ! Quelle horreur !

C’est du sang ! Tout le mien se glace dans mon cœur.

Le soleil s’obscurcit ; et la coupe sanglante

Semble fuir d’elle-même à cette main tremblante.

Je me meurs. Ah ! Mon fils, qu’êtes-vous devenu ?

Il continue à vociférer et s’arrache les cheveux d’épouvante et de rage mêlées.

Théodamie, sa fille, intervient alors en découvrant, elle aussi l’horreur absolue d’un acte combinant la vengeance, le meurtre et le cannibalisme.

L’avez-vous pu souffrir, dieux cruels ? Qu’ai-je vu ?

Ah, seigneur ! Votre fils, mon déplorable frère,

Vient d’être pour jamais privé de la lumière.

Thyeste est foudroyé par la douleur. Il a envie de vomir et maudit son frère qui vient de commettre à l’instant le pire outrage imaginable : faire assassiner l’enfant de son frère et lui proposer de se repaître de son cadavre !

Il invective son frère qui orne désormais son visage d’un sourire diabolique :

Mon fils est mort, cruel, dans ce même palais,

Et dans le même instant où l’on m’offre la paix !

Et, pour comble d’horreurs, pour comble d’épouvante,

Barbare, c’est du sang que ta main me présente !

Ô terre, en ce moment, peux-tu nous soutenir ?

Ô de mon songe affreux triste ressouvenir ?

Mon fils, est-ce ton sang qu’on offrait à ton père ?

Ivre de plaisir, Atrée demande alors :

Méconnais-tu ce sang ?

Les yeux embués de larmes, Thyeste répond :

Je reconnais mon frère.

Atrée s’emporte à son tour. Il rugit et crache en parlant :

Il fallait le connaître, et ne point l’outrager ;

Ne point forcer ce frère, ingrat, à se venger.

Un court silence encapuchonne la salle. Tous les invités du roi de Mycènes sont pétrifiés. Eux aussi ne comprennent pas totalement ce qui vient de se passer. Mais ils ne savent qu’une chose : l’univers et les dieux n’oublieront jamais ce crime épouvantable qui fit reculer le soleil !

Le malheureux Thyeste reprend :

Grands dieux, pour quels forfaits lancez-vous le tonnerre ?

Monstre, que les enfers ont vomi sur la terre,

Assouvis la fureur dont ton cœur est épris ;

Joins un malheureux père à son malheureux fils ;

À ses mânes sanglants donne cette victime,

Et ne t’arrête point au milieu de ton crime.

Barbare, peux-tu bien m’épargner en des lieux

Dont tu viens de chasser et le jour et les dieux ?

Atrée réplique sèchement :

Non, à voir les malheurs où j’ai plongé ta vie,

Je me repentirais de te l’avoir ravie.

Par tes gémissements je connais ta douleur :

Comme je le voulais tu ressens ton malheur ;

Et mon cœur, qui perdait l’espoir de sa vengeance,

Retrouve dans tes pleurs son unique espérance.

Tu souhaites la mort, tu l’implores ; et moi,

Je te laisse le jour pour me venger de toi.

Thyeste observe son frère. Il glisse dans son regard déjà tourné vers l’au-delà le pire poison qu’il puisse concevoir en cet instant de pure terreur.

Atrée et Thyeste – Prosper Jolyot de Crébillon

Puis il dit simplement.

Tu t’en flattes en vain, et la main de Thyeste

Saura bien te priver d’un plaisir si funeste.

Il prend sa courte épée et se poignarde au niveau de la poitrine et du cœur.

Son corps vacille. Puis il tombe en arrière avec un grand fracas.

Ses yeux restent grands ouverts en attendant l’instant où Atropos[4] coupera définitivement le fil de sa destinée.

Théodamie se précipite vers le corps de son père agonisant.

Elle essaie de le prendre dans ses bras. Mais son sang recouvre déjà abondamment sa tunique et le sol.

Elle ne sait pas comment exprimer sa peine et son désarroi et dit simplement :

Ah ciel !

Hoquetant et crachant son sang, Thyeste trouve encore la force de lui dire ces quelques mots avant de mourir :

Consolez-vous, ma fille ; et de ces lieux

Fuyez, et remettez votre vengeance aux dieux.

Contente, par vos pleurs, d’implorer leur justice,

Allez loin de ce traître attendre son supplice.

Les dieux, que ce parjure a fait pâlir d’effroi,

Le rendront quelque jour plus malheureux que moi ;

Le ciel me le promet, la coupe en est le gage ;

Et je meurs.

La mine rubiconde et les yeux pétillant d’une joie malsaine, Atrée conclut :

À ce prix, j’accepte le présage :

Ta main, en t’immolant, a comblé mes souhaits,

Et je jouis enfin du fruit de mes forfaits !

Phil Caldwell a l’horrible sensation que son cœur vient de s’arrêter de battre. Il essaie de déglutir. Mais il n’y parvient pas. Une partie de son corps ne lui répond plus : ses yeux. Ils fixent obstinément la grande coupe qu’Atrée a déposée sur la grande table. De l’endroit où il se trouve, il distingue aisément le crâne de Plisthène et une de ses mains.

L’astrophysicien veut détacher son regard du symbole de l’horreur absolue commise par le roi de Mycènes. Il veut fuir et vomir. Ou l’inverse. Mais ses yeux s’y refusent. Il s’invective lui-même afin de redonner force et vigueur aux muscles de ses jambes qui sont, eux aussi, tétanisés par l’effroi.

Après plusieurs tentatives infécondes, l’astrophysicien parvient enfin à maîtriser ses désordres personnels où l’émotionnel et le psychique tyrannisent le corporel.

—Fuir. Fuir… Tout de suite ! soliloque-t-il sans se soucier des autres convives.

Il est vrai que les femmes et les hommes qui se réjouissaient, buvaient, s’empiffraient et se lutinaient parfois derrière certaines de quarante colonnes sont désormais, eux-aussi, en proie à la sidération la plus absolue.

Le comportement agité de Phil Caldwell 1 n’a donc aucune chance d’accaparer l’attention d’êtres humains qui sentent progressivement les abîmes de l’Enfer s’ouvrir sous leurs pieds.

Le réflexe de l’astrophysicien : fuir ce lieu maudit, est partagé sans aucune équivoque par les autres convives. La majorité des accompagnateurs de Thyeste repartent donc vers le bas afin de rejoindre leurs bateaux. L’astrophysicien suit la trajectoire exactement opposé.

Il court vers les rideaux d’arbres millénaires qui recouvrent le sommet de la colline située au-dessus du palais royal et son impressionnante muraille de pierres taillées par des titans.

Il court. Un goût de sang lui envahit la bouche. Mais il s’obstine.

Quelques minutes plus tard, il arrive enfin près des troncs majestueux dont l’épaisse écorce les protège des monstruosités du monde.

—Les arbres ont beaucoup de chance, murmure Phil Caldwell 1 en ralentissant un peu sa course.

Devant lui, une mare de mercure l’attend. Ses trois amis sont là.

—Alors ? demande l’anomalocaris d’une voix plus suraiguë encore qu’à l’accoutumé.

Tout en plongeant avec eux dans cette masse de mercure liquide où ils vont se noyer, une fois de plus, il trouve simplement la force de dire :

—Je suis mon pire cauchemar !

[1] Sénèque, au premier siècle après J.-C., De Monléon au XVIIe siècle (1638)  et Prosper Jolyot de Crébillon au XVIIIe siècle (1707).

[2] William Blake dans Le Mariage du Ciel et de l’Enfer (1793).

[3] À partir de cet instant, les dialogues qui suivent en italique reprennent tous fidèlement les vers 1408 à 1525 (soit l’intégralité des scènes 6, 7 et 8 de l’acte V) de la tragédie de Prosper Jolyot de Crébillon : Atrée et Thyeste. Cette pièce fut représentée pour la première fois le 17 Mars 1707.

[4] Dans la mythologie grecque, les trois Moires sont les divinités du Destin. Clotho tisse le fil de la vie, Lachésis le déroule  et Atropos le coupe.

Les auteurs de L’Outre-blanc.

Les Halliennales 2016

Sur le stand Fleur sauvage. Notre éditeur : David Lecomte est à droite sur la photo

Sur le stand Fleur sauvage. Notre éditeur : David Lecomte est à droite sur la photo

Le samedi 8 Octobre, nous avons participé aux Halliennales de Lille.

Un très grand succès : beaucoup de visiteurs du matin jusqu’au soir et de très belles rencontres avec les lecteurs.

Notre prochain salon: les 13eme Rencontres de l’Imaginaire se déroulera près de Paris (à Sèvres plus précisément).

Voilà quelques photos…

 

Avec Jean-Claude Dunyach qui nous a fait l'honneur de coécrire la préface de L'outre-blanc avec Bernard Werber.

Avec Jean-Claude Dunyach qui nous a fait l’honneur de coécrire la préface de L’outre-blanc avec Bernard Werber.

Notre présentation sur le site des Halliennales.

Notre présentation sur le site des Halliennales.

Grande complicité avec des lecteurs venus de Belgique.

Grande complicité avec des lecteurs venus de Belgique.

Deux auteurs. Un livre. Un OVNI littéraire...

Deux auteurs. Un livre. Un OVNI littéraire…

L'outre-blanc : la couverture recto-verso.

L’outre-blanc : la couverture recto-verso.

L'outre-blanc : une couverture immaculée pour une odyssée verticale dans un monde immaculé. Et très inquiétant !

L’outre-blanc : une couverture immaculée pour une odyssée verticale dans un monde immaculé. Et très inquiétant !

Les premiers visiteurs arrivent...

Les premiers visiteurs arrivent…

Avec Jean-Claude Dunyach, l'un de nos deux préfaciers.

Avec Jean-Claude Dunyach, l’un de nos deux préfaciers.

2009-2016 : sept romans, un essai et deux rééditions.

2009-2016 : sept romans, un essai et deux rééditions.

Les achats d'un visiteur du salon... Tomyris et le labyrinthe de cristal et L'outre-blanc sont en très bonne compagnie...

Les achats d’un visiteur du salon… Tomyris et le labyrinthe de cristal et L’outre-blanc sont en très bonne compagnie…

Des visiteurs heureux et de futurs lecteurs...

Des visiteurs heureux et de futurs lecteurs…

Présentation de L'outre-blanc quelque jours après sa sortie lors du salon Au rendez-vous de la Culture.

Présentation de L’outre-blanc quelque jours après sa sortie lors du salon Au rendez-vous de la Culture.

À ValJoly'Maginaire en compagnie d'un archer.

À ValJoly’Maginaire en compagnie d’un archer.

En dédicace.

En dédicace.

L'année dernière lors du salon ValJoly'Maginaire

L’année dernière lors du salon ValJoly’Maginaire

En Juin avec Franck Thilliez.

En Juin avec Franck Thilliez.

L'année dernière dans un magasin Cultura.

L’année dernière dans un magasin Cultura.

Nos deux prochains romans.

Nos deux prochains romans.

Chroniques de L’outre-blanc

Un univers immaculé...

Un univers immaculé…

Florilège de chroniques concernant notre nouveau roman : « L’outre-blanc » préfacé par Bernard Werber et Jean-Claude Dunyach (paru aux Éditions Fleur Sauvage).

L'outre-blanc - Éditions Fleur Sauvage

L’outre-blanc – Éditions Fleur Sauvage

« L’écriture est fluide, le propos intéressant, on entre tout de suite dans l’histoire et les nombreux rebondissements nous scotchent aux pages. Le rythme est rapide et l’ambiance survoltée. Tout à coup, on bascule dans un autre univers. On approche dans une dimension fantastique, pas à pas, avec subtilité et de nombreuses références à l’univers, à l’espace-temps (je suis passionnée par ces questions et j’ai beaucoup apprécié les notes en bas de page). La cadence se ralentit. Là, on prend le temps… On est confronté à un environnement où tout est différent et, où malgré tout, des réminiscences du « réel » se font jour… » (Le Blog de collectif-littérature)

Les strates de l'Enfer de Dante

Les strates de l’Enfer de Dante

« Les auteurs dans cette première partie, nous font vivre le cauchemar en même temps que leur personnage, brimade, cruauté gratuite, tout est là pour apeurer, pour faire tremble le lectorat et on se prend à l’histoire, on espère que tout finira par s’arranger, mais c’est l’horreur et les kidnappeurs feront peu de cas pour leurs otages si bien que l’un d’entre eux fini par perdre la tête. Littéralement… Je ne sais pas comment expliquer ce que j’ai ressenti dans cette deuxième partie. Était-ce comme pour Dickens, que Phil se retrouvait face à plusieurs « doubles » de lui ? Est-ce parce qu’en perdant la tête, il est redevenu une infime entité appartenant au micro cosmos et qu’il erre alors indéfiniment à moins qu’il ne soit tout simplement revenu à des années-lumière en arrière, dans un même lieu mais dans un espace-temps plus que révolu ou alors il s’agissait de quelque chose de plus mystique, où la foi est si grande que l’âme continue de survivre après la mort, cherchant inlassablement une réincarnation dans toutes les entités présentes et puissantes ? Je vous laisserai le soin d’en décider. Quant à moi, j’en suis parvenue à me demander ce qui existait réellement après la mort tout en espérant ne pas vivre la même expérience que Phil… En conclusion, un roman qui ne laissera aucun d’entre vous indifférent… » (Les livres en folie)

Phil Caldwell est un tigre ?

Phil Caldwell est un tigre ?

« Cet au-delà que le lecteur découvre avec les avatars du héros n’est pas une énième resucée du tunnel de lumière des amateurs d’expériences de quasi-mort, mais un univers inattendu, peut-être l’intérieur d’un trou noir par rapport au monde des vivants (hypothèse qui justifierait les phénomènes évoqués plus haut mais exigerait d’imaginer que le cas envisagé est exceptionnel). Grâce aux connaissances diverses du héros, en physique, en biologie, en histoire et en philosophie, il parviendra à interpréter et faire comprendre au lecteur ce qui lui arrive après cette mort dont il ne se souvient pas… Plusieurs métaphysiques anciennes, en particulier le Livre des Morts égyptien, le mythe d’Atrée tel que présenté dans la pièce de Crébillon père, celui de Gilgamesh, lui permettent de s’intégrer à cet autre univers. Leur présence dans le roman et dans le parcours du héros est justifiée par le fait que tout homme est porteur de tout ce que l’Humanité a créé avant lui. Et son au-delà devra l’inclure. Un roman qui fera réfléchir, qui vous apprendra certainement des choses… » (Phénix Web)

Phil Caldwell est une femme ?

Phil Caldwell est une femme ?

« Et pourtant, cette fois-ci, le roman de Gil Prou et Oksana avait l’air “normal”… Un pur thriller, un roman d’aventures avec de l’action, du suspens : un enlèvement, des otages, des geôliers violents et déterminés, enfin bref, un livre à avaler en quelques heures au bord de la plage en frissonnant avec les personnages. Ah, mais oui, c’est un livre de Gil Prou et d’Oksana, alors ça ne peut pas être aussi rectiligne, eux sont spécialisés dans les Ovni littéraires et ce nouvel opus ne déroge pas au principe. Nous entamerons donc au mitan du livre une odyssée hallucinante dans le cerveau d’un homme décapité qui nous emporte au-delà de toutes nos certitudes. Si vous n’êtes pas encore fan des auteurs, c’est le moment de le devenir ! » (L’Ornythorynque)

Phil Caldwell est un anomalocaris ?

Phil Caldwell est un anomalocaris ?

« L’outre-blanc débute par une effrayante situation, hélas bien trop réelle, née de la folie humaine. Un groupe de scientifiques voyageant dans la jungle amazonienne est enlevé sans ménagement par des hommes sans foi ni loi bien assez armés pour tenir un siège. Captifs malmenés et brutalisés, les pauvres amateurs de sciences vont vivre des heures difficiles. D’autant plus que le leader des kidnappeurs semble aussi incontrôlable que pervers. Entre intimidations et violences, l’existence des scientifiques sera littéralement «sur le fil du rasoir». Et, au final, comme c’est malheureusement le cas dans de telles prises d’otages, les dommages seront collatéraux ! Un homme y perdra la tête au sens propre… C’est après cet acte inqualifiable de cruauté que commence réellement le récit lié au quatrième de couverture. Le lecteur se trouve plongé dans un univers, étrange et envoûtant, coloré d’un blanc si profond qu’il en dépasse l’imagination. Un long voyage s’en suivra, en dehors de l’espace-temps, qui vous conduira vers des horizons hors du commun. Une hallucinante odyssée au sein d’un monde immaculé… » (Khimaira)

Phil Caldwell est un ou des millions ?

Phil Caldwell est un ou des millions ?

« Un livre hors du commun.
Une seule phrase en couverture arrière : « Que se passe-t-il dans le cerveau d’un homme qui vient d’être décapité ? » mais les 200 premières pages font penser à une erreur sur la couverture. Et au 18ème chapitre, le récit bascule et devient hallucinant, mais passionnant !
Et quelle recherche dans le vocabulaire !!! Une merveille pour la lecture…
La Beauté de l’écriture…
Quant aux annotations scientifiques, elles sont les bienvenues et accentuent l’impression de réalité. » (Babelio)

Les auteurs

Les auteurs

Un Monde sans fin...

Un Monde sans fin… Illustration : Johan Mandelwerk Andersson

L’outre-blanc est disponible dans toutes les librairies.

On peut aussi le commander sur internet en version papier et en version numérique :

http://livre.fnac.com/a9644955/Oksana-Prou-L-outre-blanc

https://www.amazon.fr/Loutre-blanc-Oksana/dp/B01CZIROW6

http://www.cultura.com/l-outre-blanc-9791094428245.html

Créer un nouvel univers ?

Créer un nouvel univers ?

Parution de L’outre-blanc en Mai 2016

L'outre-blanc aux Éditions Fleur Sauvage

L’outre-blanc aux Éditions Fleur Sauvage

Notre septième livre (et sixième roman) paraîtra en Mai 2016 aux Éditions Fleur Sauvage :

http://www.editionsfleursauvage.com/

Il s’appelle L’outre-blanc et bénéficiera d’une préface coécrite par deux des plus prestigieux romanciers français dans le domaine des littératures de l’imaginaire : Bernard Werber et Jean-Claude Dunyach.

Commençant comme un thriller assez classique (prise d’otages et demande de rançon) il bascule ensuite dans un monde totalement inédit. Celui de l’outre-blanc.

Tout comme l’outrenoir imaginé par le peintre Pierre Soulages est un noir se situant au-delà du noir et qui symbolise une nuit révélant la lumière, l’outre-blanc est un blanc immaculé qui révèle nos ténèbres intimes.

Juste une piste : imaginez le Petit Prince plongé dans l’Enfer de Dante.

Un Enfer outre-blanc…

Nous venons d’ouvrir une Page consacrée à ce nouveau roman :

https://www.facebook.com/Loutre-blanc-1519563588365125/

Elle s’étoffera peu à peu jusqu’au jour de la sortie du livre.

 

À bientôt !

 

Oksana et Gil

Un commentaire de lecteur pour « Tomyris et le labyrinthe de cristal »

Oksana et Gil à Trolls & Légendes

Oksana et Gil à Trolls & Légendes

Un compte–rendu d’un lecteur que nous avions rencontré lors des Imaginales d’Épinal.

Voilà d’abord ses impressions après lecture de « Tomyris et le labyrinthe de cristal ».

Nous reviendrons ensuite sur sa question concernant le travail à quatre mains.

Gil et Oksana aux Imaginales

Gil et Oksana aux Imaginales

D’abord, j’ai apprécié la lecture de Tomyris.

Bien sûr, il y a bien deux ou trois petites choses qui m’ont empêché de prendre mon pied de manière absolue. Je dois avouer que j’ai eu du mal à entrer dans le récit et à retenir tous les personnages : un groupe de dix avec des noms assez compliqués à retenir. Ceci étant dit, on retient tout de même facilement les principaux protagonistes : Ozzymandra et Tomyris. Au passage, elles sont à mon goût : deux femmes sublimées. Malgré leur force de caractère et de commandement, on y voit une grande compassion et la puissance de l’amour maternel. De plus, ce n’est pas pour me déplaire qu’elles soient dotées d’un charme envoûtant qu’elles laissent s’exprimer librement.

Je l’ai dit plus haut : la Femme sublimée.

Dans le style de l’écriture, il y a bien quelque chose qui me gêne : la tendance à remplacer le mot « pas » par « point ». Cela est efficace, je suis d’accord, je l’utilise aussi. Mais dans certain cas de figure, je trouve que cela alourdi le texte. C’est dommage, car Tomyris a été écrit d’une belle plume.

Voilà pour les points « qui fâchent », bien maigres, dois-je avouer, comparés à la jolie plume de ces lignes. Le style me plaît, il se lit bien et il nourrit plus que nécessaire l’imaginaire.

Voilà pour le côté technique.

Maintenant, la meilleure partie : le récit, l’aventure en elle-même.

Etant un grand amateur de l’antiquité et de tous ses mystères, c’est avec une grande joie que je me suis laissé emporter par le flux narratif. Il y a deux parties dans l’histoire. D’abord la recherche de Tomyris et ensuite le labyrinthe. Deux parties bien distinctes et je dois vous avouer que j’ai dévoré la seconde plus rapidement que la première. Je me suis laissé imaginer dans un Donjon & Dragon dans la plus pure tradition fantasy.

Il y a une bonne dose de magie, de créatures hideuses et de rencontres surprenantes.

C’est là que vous avez réussit un vrai tour de passe-passe : à me surprendre !

Sinon, j’ai également apprécié vos descriptions des ébats des différents protagonistes. C’est très particulier d’écrire ces passages érotiques sans tomber dans le vulgaire ou dans le ridicule. Ce pari est tenu car on obtient toute la force de l’acte tout en gardant sa beauté. Ces passages aussi, subliment la femme et force à un profond respect (ce qui, pour ma part, est acquis depuis bien longtemps).

Pour en faire une petite conclusion, plus humaine peut-être, je vous ai rencontré aux Imaginales et découvert au travers de ce roman. Je pense continuer à arpenter vos mondes et créations. Je vous souhaite toute la réussite que vous méritez et une excellente continuation !

Rémi

PS : En tant qu’auteur, je suis extrêmement curieux de savoir comment vous procédez pour écrire à deux. La façon dont vous travaillez m’intrigue.

Rémi, nous travaillons ensemble depuis 2007 et la coécriture ne nous a jamais posé de problème alors que chacun de nos livres se situe toujours dans un registre très différent des autres :

–      Conte cosmique et onirique pour « Cathédrales de brume »,

–      Thriller écologique pour « Katharsis »,

–      Essai prônant une vision holistique du Monde pour « Les métamorphoses d’Eros »,

–      Fantasy historique pour « Tomyris et le labyrinthe de cristal »,

–      Fresque cosmique pour « Zalmoxis » (parution en 2014)

–      Roman jouant sur la désynchronisation entre temps réel et temps ressenti lors d’un évènement « apocalyptique » pour « Un matin différent » (ou « L’éternité foudroyée ») qui paraîtra lui aussi en 2014.

En fait, notre méthode est simple : nous élaborons d’abord un synopsis, puis chacun travaille de son côté afin d’alimenter l’intrigue (personnages, péripéties etc…). Nous commençons alors à travailler en écrivant des morceaux du roman, chapitre par chapitre, mais sans obligatoirement respecter la chronologie.

Puis nous réalisons une première synthèse. Le résultat ne nous convient généralement pas et chacun travaille à nouveau de son côté. Puis une seconde synthèse. Et une troisième…

C’est à partir de ce moment là que les choses prennent forme. On retravaille encore le texte avant de l’envoyer à l’éditeur qui, à son tour, nous propose des modifications.

C’est ainsi qu’un roman qui est généralement écrit dans un temps relativement court (entre 45 jours et 3 mois) est ensuite revu pendant au moins trois autres mois.

L’avantage de travailler à deux est évident : nous apportons chacun des éléments de nos personnalités, de nos sensibilités. Cela enrichit l’intrigue et donne un caractère particulier à nos romans.

Voilà…

Oksana et Gil

Tomyris et le labyrinthe de cristal

Tomyris et le labyrinthe de cristal

Sixième chronique de « Tomyris et le labyrinthe de cristal »

Oksana et Gil lors des Imaginales 2013

Oksana et Gil lors des Imaginales 2013

Une nouvelle chronique deux mois après la sortie de notre nouveau roman : « Tomyris et le labyrinthe de cristal » sur le blog « La plume ou la vie ».

La chroniqueuse (Aranae) semble avoir apprécié les scènes d’action, l’utilisation de la magie, les péripéties et les rebondissements. Son seul regret se situe au niveau de l’enchaînement d’une aventure poursuivant le terrifiant combat qui opposa la reine des Massagètes et le roi des Perses et qu’Hérodote définit ainsi :  » Ce combat fut, je crois, le plus furieux qui se soit jamais donné entre des peuples barbares « . Mais il faut signaler que nous souhaitions écrire un roman de fantasy historique. Si nous nous étions cantonnés à l’histoire de la reine Tomyris et à sa victoire sur les Perses de Cyrus le Grand, nous aurions alors écrit simplement un récit historique…

Voila cette chronique.

Quand une femme change le cours de l’histoire…

VI e siècle avant J.C., Cyrus le Grand trace les contours d’un empire colossal qui s’étend de la Grèce à l’Inde. Tomyris, la reine des Massagètes, est bien décidée à tenir tête au tyran et s’apprête à combattre la plus puissante armée du monde, celle que l’on surnomme « Les Immortels ». Alors que le fracas des armes et des cris des agonisants se font entendre, la magie de l’Ouroboros est sur le point de s’éveiller et, sous les monts du Zagros, un secret enfoui depuis des millénaires pourrait bien régler le sort de la bataille… Magie, combats titanesques, personnages légendaires et monstres mythiques s’invitent pour une aventure croisant Histoire et héroïc-fantasy !

Yzalys est la petite-fille du roi de Gandhara et une archère émérite

Yzalys est la petite-fille du roi de Gandhara et une archère émérite

Un roman fantasy se passant au VI e siècle avant Jésus Christ… Voilà qui change des univers médiévaux traditionnels !

Commençons avec l’un des poins forts de ce roman : les scènes d’action.

Le résumé prévient le lecteur : l’histoire se déroule en plein conflit ! Et les auteurs ont réussi le pari de décrire une bataille sans s’appesantir sur des détails inutiles. Chaque mot est à sa place, et l’intrusion de créatures magiques au cours de la bataille était judicieuse. On croit en effet entendre le fracas des armes et les cris de douleur des blessés qui jonchent le sol du champ de bataille !

La magie présente dans ce roman est bien employée. Ce n’est pas comme dans d’autres romans où elle arrive lorsqu’on en a besoin sur une simple pensée ou formulation. Non, dans cette histoire, pratiquer la magie par le biais du fameux Ouroboros nécessite une grande volonté, une bonne maîtrise de l’objet, et surtout une bonne dose de concentration.

Beaucoup d’auteurs que j’apprécie utilisent cette manière de pratiquer la magie, et j’ai été heureuse de voir que Gil Prou et Okana font de même.

En revanche, j’ai été plutôt déroutée par la trame générale de l’histoire. Je pensais que l’affrontement avec Cyrus le grand allait être le point final de cette histoire. Mais non ! Une seconde histoire suit la seconde. Elle ne concerne plus la reine Tomyris mais une autre souveraine qui sera confrontée au fameux labyrinthe de cristal. De quoi embrouiller un peu les choses.

Je vous rassure, l’histoire reste quand même facile à suivre, et les descriptions des sites que visite la compagnie sont magnifiques !

Oksana et Gil expliquent le rôle de la reine Tomyris à une future lectrice

Oksana et Gil expliquent le rôle de la reine Tomyris à une future lectrice

Les péripéties ne manquent pas dans ce roman. Elles sont présentes tout au long de l’histoire. Mais elles se précipitent dans les dernières pages, lorsque les personnages approchent du terme de leur périple, qui aurait amplement mérité d’être bien plus développé.

La chute du roman laisse tout de même une possibilité que l’histoire se continue sur un second volume… La suite au prochain tome !

Un plus pour la couverture que j’ai trouvée très belle, bien qu’elle soulève en moi le questionnement par rapport à l’utilité de représenter les femmes quasiment nues dans les romans fantasy…

Tomyris et le Labyrinthe de cristal.- Oksana et Gil Prou.- Ed Midgard.- 2013

 

Publié par Aranae

Oksana

Oksana

Synthèse des trois premières chroniques de « Tomyris et le labyrinthe de cristal »

Tomyris et le labyrinthe de cristal est désormais disponible en version papier et en version numérique

Tomyris et le labyrinthe de cristal est désormais disponible en version papier et en version numérique

Quinze jours après la sortie de notre dernier roman : « Tomyris et le labyrinthe de cristal » chez Midgard, il y a déjà trois chroniques. Vous en trouverez ci-dessous quelques extraits.

Ce roman est désormais disponible aussi en format numérique au prix de 6,99 €.

On peut le trouver chez Numilog ou sur Amazon.fr : http://www.amazon.fr/Tomyris-labyrinthe-Cristal-ebook/dp/B00CAPOAAY/ref=sr_1_1_bnp_1_kin?s=books&ie=UTF8&qid=1366123456&sr=1-1&keywords=tomyris+et+le+labyrinthe+de+cristal

On peut aussi se le procurer… chez Darty !

http://livre-numerique.darty.com/LIVRES/FICHES/227497.Livre

Avec la fonction « feuilleter », on peut accéder à une quarantaine de pages prises à différents endroits du texte…

 

« Évacuons tout de suite le sujet sensible : OUI quand on parle d’OKSANA on parle bien de l’actrice de film pour grands de plus de 18 ans ! Et franchement une fois que l’on a mis cette information de côté on découvre un univers à la mythologie particulièrement riche et à l’héroïne féminine loin de tout cliché du genre ! L’intrigue est riche en personnages secondaires aux buts contradictoires mais qui suivent l’héroïne dans des contrées inhospitalières afin de combattre une peuplade aux mœurs pas très sympathiques. L’univers est riche en magie et créatures les plus diverses ». Librairie L’Antre-Monde

« L’écriture est très agréable à lire, très fluide ». Lire ou mourir

« Un roman de fantasy qui apporte une touche d’exotisme bienvenue. Sa dernière partie propose un voyage un brin fantasmagorique ». Psychovision

« Ce livre est très riche en rebondissement, actions : les scènes de bataille, les descriptions sont justes superbe, on s’y croirait… ». Lire ou mourir

 

Oksana, Gil et plusieurs auteurs Lokomodo/Midgard/Asgard devant leurs futurs lecteurs...

Oksana, Gil et plusieurs auteurs Lokomodo/Midgard/Asgard devant leurs futurs lecteurs…

Les auteurs à Trolls & Légendes le dimanche 31 Mars 2013

Les auteurs à Trolls & Légendes le dimanche 31 Mars 2013

« Le gros point fort du livre est l’univers qui se base en grande partie sur l’Histoire (notez bien le grand H), tout en y mêlant la fiction. Les auteurs prennent leur liberté, change la réalité pour que ça colle avec leur histoire, mais respectent quelques grandes lignes. Il y a d’ailleurs des notes de bas de pages pour donner de plus amples informations à ce sujet ou pour avérer des faits (comme des extraits de dialogues ou propos qui sont véridiques historiquement parlant). C’est une chose que j’ai bien apprécié, ça permet de resituer un peu les pays qui ont changé de noms depuis l’Antiquité et aussi de revoir un peu les cours d’Histoire. J’ai trouvé ça vraiment intéressant et passionnant, la mythologie l’est tout autant donc ça ajoute un intérêt à ce livre ». Lire ou mourir

« Derrière l’aspect historique, il y a donc un roman de fantasy des plus classiques, avec peut-être un brin de sensualité en plus, évoquant parfois Moorcock dans sa démesure et son ambiance où magie et noirceur se côtoient pour le pire et le meilleur. Un roman parfois surprenant et plein de péripéties ». Psychovision

« En bref, j’ai fait une belle découverte avec ce livre, c’était intéressant à lire. L’histoire était bonne, avec son lot d’intrigues, d’embûches, etc. L’univers est intéressant et le fait d’avoir mêlé réalité et fiction était une bonne idée, ça le rend d’autant plus riche. Les personnages sont nombreux, intéressants et attachants avec des personnalités fortes, donc on s’en souvient bien. Et la fin est juste excellente, ça clôt parfaitement l’histoire, même si elle est ouverte, comme on dit, ça promet de grandes choses même si nous ne serons pas là pour le voir ». Lire ou mourir

« Un univers riche un petit peu dans la veine de Conan de Robert E. Howard ! » Librairie L’Antre-Monde

D’autres chroniques suivront…

Oksana présente "Tomyris et le labyrinthe de cristal" lors de Trolls & Légendes

Oksana présente « Tomyris et le labyrinthe de cristal » lors de Trolls & Légendes